Premières pistes

Une recherche sur internet "se lancer en agriculture" et me voilà rapidement sur divers sites qui convergent vers un point, apparemment, le point : le Point Accueil Installation et Transmission (PAIT) que je préfère épeler que prononcer.

Mais est-ce bien par là qu'il faut que je commence ? Moi qui n'ai jamais eu de jardin, même pas sur un balcon. Le formulaire à remplir pour préparer un entretien et les réponse que j'y apporte m'effraient un peu : Avez-vous une ferme ? Non. Avez-vous des compétences dans le domaine que vous envisagez ? Non.

J'appelle EHLG, une association d'agriculteurs, et la personne qui me renseigne me rassure un peu. Il y a des formations, soit en un an : un "BP REA" de maraîchage bio, soit plus courtes, en fonction des situations. Oui il faut bien aller au PAIT, et d'abord à une réunion collective afin de dégrossir les premières questions et de préciser la marche à suivre. Une fois les formalités engagées auprès du PAIT, certaines formations peuvent être financées.

La prochaine réunion collective du PAIT local est prévue pour mardi 7 novembre : la suite dans deux semaines donc.

[Édition : Suite à un échange de mail avec le PAIT, la conseillère m'a recommandé de venir à un entretien individuel, plutôt qu'à une réunion collective. Du coup le rendez-vous est pris pour le 22 novembre.]

Pourquoi ce blog ? Point de départ

Bonjour,

Je m'appelle Florent, j'ai 30 ans et j'ai envie de changer de boulot. Je veux essayer de devenir maraîcher.

Ce blog est destiné à devenir le journal de cette tentative. Un partage d'expériences que j'espère à double sens.

Bonne lecture.

Au départ de cette envie il y a un certain nombre de déclencheurs. Parmi ceux-ci je citerai en premier mon parrain, éleveur caprin de son État et qui a su très tôt déceler en moi la fibre végétale. Mais à 15 ans c'est un chemin forestier que j'ai d'abord suivi. Le parcours depuis cette époque a été riche, mais il aurait pu m'envoyer très loin de la quête que j'entame ici. Alors je ne m'y attarderai pas tout de suite.

Le désir du retour à la terre, largement nourri par mon environnement familial et social, a attendu que j'emprunte des chemins de traverses, et notamment quelques méandres sur l'internet, pour enfin germer. Ainsi, et bien qu'elle n'ai pas un rapport très direct avec le jardinage, c'est sans doute la chaîne "Primitive Technology" qui, en montrant qu'on peut faire beaucoup de choses sans avoir besoin de l'outillage moderne, a - la première - fait naître en moi une envie de travail manuel. Il y a ensuite les vidéos de "Permaculture agroécologie etc" et le reportage sur, puis les vidéos de "l'École de Permaculture du Bec Hellouin".
Et pour terminer cette première liste de vidéos, je ne peux pas ne pas citer le reportage "Soigneurs de terre" sur le couple Bourguignon.

Et puis bien sûr, il y a le merveilleux potager de mon ami Jojo.

Pour terminer ce premier tableau, il me semble nécessaire d'en dire un peu plus sur moi. Un bac technologique agricole suivi d'un BTS de gestion forestière ont éveillé ma curiosité. J'ai donc poursuivi les études à l'université et voyagé quelques années. En 2012 j'entame une activité libérale d'expertise et de conseil en botanique. Cette activité intellectuelle m'a tout d'abord beaucoup plu, jusqu'à ce que j'en découvre toutes les limites. C'est en cherchant à sortir de ce cul-de-sac que l'idée d'un changement assez radical m'encourage à contempler ce nouveau chemin.

Et je me tiens devant lui. Avec un mélange d'envie, d'espoir et de crainte. Je crois que jamais auparavant je n'ai autant douté. Est-ce que je peux ?