samedi 23 novembre 2019

Historique du terrain de 1945 à 2018

Pour présenter l'historique du terrain, je vous propose de parcourir une séries de photographies de vues aériennes, de 1945 à 2018, récupérées majoritairement sur remonterletemps.ign.fr.

Tout d'abord repérons nous avec la délimitation du terrain (sur le fond 2018) :

NORD
OUEST
EST
SUD

Je vous invite également à lire le post de présentation du terrain ici.

Et voici un extrait d'une (vieille*) carte topographique au 1:25 000e sur laquelle on voit : a) la présence d'un trait bleu discontinu contre la limite nord-est du terrain : il s'agit d'un ruisselet qui marque la limite du terrain. b) Ce ruisseau est aussi une limite communale (marqué par une ligne de tirets et de points) : le terrain est à cheval sur deux communes distinctes. c) on voit deux petits rectangles noirs contre la route au sud du terrain : cet endroit est actuellement occupé par des arbres, mais sur une carte topographique, ces rectangles noirs marquent des bâtiments. (* c'est pour ça que je vois qu'il s'agit d'une vieille carte, d'ailleurs les bâtiments ne sont plus figurés sur les cartes topo récentes).
Le bas de l'image de cette carte topo correspond au haut du coteau : les lignes de niveaux marquent la pente vers le nord, leur pliure au niveau de la limite communale sur l'axe nord-est / sud-ouest marque un talweg (~ un micro vallon).

Enfin dernière carte pour vous aider à vous repérer : une carte d'occupation du sol établie pour l'année 2018. On y voit les habitations des voisins, les limites du terrain, le roncier en vert foncé, les bois en vert clair, la source (goutte bleue).


Et maintenant pour commencer, voici la plus vieille photographie aérienne disponible, elle date de juillet 1945 (oui, la date surprend si rapidement après la capitulation des nazis !) : on y voit un haut de coteau peut-être en prairie (fond clair uni, où on ne voit pas de rangs de cultures), un boisement de faible étendue, limité à la partie la plus méridionale du talweg, et la "pointe nord" (en pente douce) probablement en lande : c'est la texture légèrement grumeleuse et la couleur plus foncée que les prairies alentours qui permet de proposer cette interprétation. La partie sud, en haut du coteau près de la route est fractionnée par des haies (le cadastre aujourd'hui encore suit les limites marquées par ces haies), la limite occidentale est également pourvue d'une haie. Les parcelles voisines au nord-ouest, de fond plus sombre, ne laissent pas voir les houppiers caractéristiques des arbres : on peut supposer que cette zone était donc déboisée à l'époque.


En 1948 on ne note pas de changement flagrant. Au nord-ouest quelques houppiers font leur apparition. La limite limite nord-ouest du terrain est un poil mieux visible que sur la photo précédente. Actuellement marquée par une haie de ronces, elle semble cependant discontinue et dans tous les cas peu épaisse sur cette photo.

On fait un saut de 10 ans pour arriver en août 1957 : on note la pousse massive des arbres dans le talweg et sur les parcelles voisines du nord-ouest. Sur le terrain, la grande "prairie" sur la partie ouest du haut de coteau est désormais séparée en deux entités (on voit l'apparition du ligne sombre : est-ce une jeune haie, un fossé, une bande enherbée entre deux culture ?). La couleur de cette zone occidentale, très claire, contraste désormais avec la partie orientale, proche de la route, légèrement plus sombre : il s'agit certainement d'une différence d'occupation du sol, mais il est difficile de faire des hypothèse sur la nature de chaque partie. La couleur claire de la zone ouest marque peut-être une prairie récemment fauchée ?

En juin 1960 peu de changements, mais la meilleure qualité de l'image permet de laisser entre-voir, avec les yeux de la foi, ce qui a sans doute été le bâtiment mentionné par ma vendeuse, tout à fait contre la route. On notera sur la haie occidentale la présence d'une "tache" : sans doute le houppier d'un arbre.

Mai 1965 : le houppier de l'arbre dans la haie occidentale semble avoir disparu, la haie elle même est difficile à voir : a-t-elle été supprimée ? Comme la photo est de moins bonne qualité, c'est difficile de l'affirmer avec certitude, en tout cas la couleur bien distincte des parcelles voisines implique des natures de culture différentes : il est donc peu probable qu'une éventuelle suppression se soit faite à la faveur d'un remembrement, pourtant en marche en France à cette époque. Tout à fait au nord du terrain, chez le voisin on a l'impression que le bois a été en partie exploité, de même que sur les parcelles voisines du nord-ouest...

Juin 1967 : on voit bien la limite entre le terrain et la parcelle voisine à l'ouest : la haie a-t-elle repris du poil de la bête ? Peut-être avait-elle simplement été récemment taillée (pour récolte de bois ou entretien ?) sur la photo de 1965 ? Autre modification : sur la "prairie" du haut du coteau, côté ouest, on retrouve une séparation nette avec une parcelle presque losangique très claire et l'autre, proche des petites parcelles du bord de route présente une couleur similaire à ces dernières. Le bois dans le talweg semble s'épaissir. La limite nord-est, bien marquée sur la photo précédente, semble ouverte dans sa partie la plus méridionale, près du ruisseau.

Mai 1968, et une photo de meilleure qualité. Le caractère forestier est bien marqué avec une quasi jointure entre le bois dans le talweg et le bois du voisin à l'ouest-nord-ouest. Le haut du coteau est probablement cultivé en "grande culture" : on voit les bandes de passage d'un tracteur. Près de la construction la végétation s'épaissit, difficile de faire des hypothèses sur l'utilisation du sol. On note bien présent le chemin rural au sud du terrain, contre la ferme à l'angle des deux routes. Au nord il y a peut-être eu une fauche : une partie de la parcelle est plus claire et on distingue de légères traces rectilignes, perpendiculaires à la pente. Au niveau de la limite nord-est, bien qu'une sorte de "double bande" de végétation soit bien visible, il semble également y avoir des traces plus claires, à proximité du ruisseau : peut-être des passages d'animaux qui iraient boire ?
On note enfin, depuis la ferme à gauche de l'image, un chemin qui part vers le nord à travers les champs puis le bois et qui semble se prolonger dans la "lande".

Un autre saut de presque 10 ans : novembre 1977.  Cette fois-ci, toutes les haies du sud du terrain ont disparues : aussi bien celles qui délimitaient les petites parcelles vers la route que celle qui marquait la limite avec le champ voisin à l'ouest. Cependant il reste peu probable que ce soit du à un remembrement : les parcelles voisines restent bien différenciées. L'ensemble du haut de coteau est désormais cultivé en "grande culture" (lignes de cultures bien visibles). Des coupes ont été faites dans les bois des voisins et la partie au nord du terrain est désormais bien uniforme (prairie ?) et les haies des limites nords sont bien visibles.


En août 1981 c'est une photo infra-rouge en fausses couleurs qui est disponible. L'intérêt de ce genre de cliché est d'y détecter d'éventuelles différences de teinte au sein d'une même parcelle qui révéleraient des tendances de pousse différentes, différences qu'on ne verrait sans doute pas ou mal sur une photographie en couleurs standard. Sur nos parcelles, les différences de couleurs semblent principalement dues aux différences de cultures. Le chemin qui partait de la ferme de l'ouest vers le nord semble disparu.

Juillet 1982 : confirmation de la disparition du chemin de la ferme de l'ouest vers le nord : il n'en reste que quelques arbustes, mais toute trace en est effacée. Il semble que la construction soit toujours présente au sud du terrain, au bord de la route. L'uniformité de la granulométrie rend difficile un diagnostic sur le type d'occupation du sol. En tout cas on ne voit pas de bandes parallèle : peut-être pas de culture cette année là ? Le bois n'a pas bougé. La limite ouest est quasiment invisible et la similitude avec la parcelle plus à l'ouest semble faire penser à une gestion uniforme. Ce serait une première depuis (au moins) 1945.

Juin 1985 : il semble qu'on puisse confirmer le traitement uniforme de la parcelle avec celle du voisin à l'ouest. À l'Est, une petite bande près de la route fait l'objet d'une exception. Le bâtiment semble encore visible. La partie nord est probablement en prairie, et peut-être gérée conjointement à ses voisines de l'ouest et du nord ?

Juillet 1989, malgré une bande blanche marquée, il semble bien que la parcelle du haut du coteau soit gérée de manière similaire à sa voisine de l'ouest. Mais le "triangle" qui pointe vers le nord est différent. Je diagnostic une grande culture sur la longue parcelle verte allongée et sans doute une prairie dans le triangle.  Au Sud-Est le bord de route est bien flou. Le bâtiment est-il encore là ? Difficile à dire. Je ne pense pas. Sur la partie nord du terrain le traitement en prairie semble se confirmer, de manière similaire à la parcelle voisine au nord. Mais celle de l'ouest est légèrement différente. Difficile à expliquer.

Début janvier 1992, cette fois c'est bien sûr : le bâtiment du sud du terrain semble avoir bien disparu. Nouveau découpage sur le haut du coteau avec une parcelle "de grande culture (?)" raccourcie sur son flanc Est. Au nord, poursuite du traitement en prairie.

Fin octobre 1994, le vert clair représente très probablement des prairies. On ne voit pas de "vert foncé maïs", mais les parcelles où on le cultive sont probablement celles qui apparaissent brun-clair : fin octobre, il n'est pas impossible qu'il ai déjà été récolté.

Juillet 1997 : le haut du coteau repart presque intégralement en grande culture (maïs ?) tandis que le nord reste en prairie ? Au bord de la route le sol a peut-être été travaillé (couleur + claire) ?

Juillet 1998 : pas de changement notable. Le bord de route est peut-être en prairie et aurait été fauché (?), le nord du terrain reste en prairie.

Août 2003 : c'est la canicule en France et sans doute aussi la sécheresse. Les prairies au nord sont toutes jaunes. Des taches foncées dans cette partie semblent être les prémices d'une installation de fougeraie (bien présente en 2018). Sur le haut du coteau, des taches un peu plus sombre au milieu d'un vert-jaunâtre permettent d'imaginer que la récolte de maïs ne sera sans doute pas à la hauteur des espérances.

Juillet 2008. Construction de la maison des voisins, à l'Ouest. Dans la partie nord, près du ruisseau la fougère semble confirmer son emprise. Sur le haut du coteau c'est peut-être une année de jachère ?

Juillet 2012. Apparemment il y a eu un travail du sol, peut-être généralisé, suivi d'un semis, mais de quoi : prairie ou maïs ? C'est très foncé pour de la prairie et très clairsemé pour du maïs. Mais c'est quand même probablement le second. Pas très réussi dans la partie nord, près du ruisseau sans doute plutôt de la fougère.

Juillet 2014 : image de Google Street View. On voit du maḯs bien jeune et de grands arbres.

2015, sans doute en été puisque c'est la période où l'IGN semble prendre ses photos. Ici une nouvelle infra-rouge en fausses couleurs. Cette fois on distingue bien la fougère dans la zone nord, près du ruisseau. Pour le reste y a-t-il encore eu une tentative de maïs ? On semble voir des petites rangées...

2016, image Google satellite. Le bois a été exploité. Les arbres auront vécu environ 60 ans. L'image est probablement prise en été, la coupe a donc eu lieu à l'hiver. On voit la traces des passages d'engin et la végétation (les ronces ?) a déjà bien repris : on ne voit ni souche ni traces de restes de coupes. L'ancien agriculteur a sans doute essayé de ressemé quelque-chose (on voit bien les traces des lignes sur le haut du coteau). Il me semble qu'il avait parlé de sorgho, mais bon, je me méfie un peu de ce qu'il a pu vouloir me raconter. Sois-disant il voulait envisager une conversion en bio... (c'te blague !)

2018, je n'ai pas la date précise mais c'était sans doute fin juillet voir début août : j'ai signé l'achat définitif début juillet et on commencé par défricher le chemin vers la source, c'est le petit trait brun bien visible dans le roncier qui pousse à la place du bois. Sur le reste du terrain la "prairie" semée à l'automne 2017 a grillée.

2019, quelques part entre mai et septembre : on voit les premières planches de culture. Image GoogleSat.


vendredi 1 novembre 2019

Formation au plessage ?

Mon collègue T. m'a fait passer une offre pour une journée de formation au plessage de haie. Ce genre de technique m'intéresse fortement et on envisageait bien de s'inscrire... jusqu'à ce qu'on fasse une petite recherche sur internet, pour constater qu'il y a déjà gavé d'informations en ligne. Du coup payer 70 € pour aller bosser une journée chez un agriculteur... et beh bof.

Voici donc ce que nous avons découvert sur le net :

Un excellent document très complet, rédigé par "La Maison Botanique"

Lien direct vers le PDF : http://data.over-blog-kiwi.com/0/50/38/70/201304/ob_0c8ac7_brochure-plessage-pour-publication-en-ligne.pdf

Deux autres sites web :

- Rencontres Plessage : https://www.rencontre-plessage.com/
- Haies vives : https://www.rencontre-plessage.com/

Enfin une recherche YouTube sur le plessage donne pas mal de résultats.

Parmi ceux-ci, j'ai découvert que plessage se dit "hedge laying" en anglais, soit "couchage de haie" ce qui met en avant le fait qu'il faut déjà disposé d'arbres hauts que l'on couche : il n'y a donc ni bouture, ni plantation.


1 jour chez un maraîcher : Quentin

Quentin, c'est mon maraîcher d'Amap. J'ai déjà publié une "visite de sa ferme" sur ce blog.
Aujourd'hui c'était donc un jour de récolte, en prévision du marché de demain. Quentin et Seb étaient aux blettes et aux choux, moi aux poivrons et aux aubergines.

 Ici une serre fenouil, épinards, salade

Pour circuler entre les rangées d'aubergines et de poivrons tout en récoltant, il y a le landau de cueillette "Toutentub". Il se pousse plus aisément qu'il ne se tire.
 Les chiens veillent sur les cultures (ou pas)

 La récolte de poivrons !
 Ici les choux.
 On a aussi récolté des betteraves, des navets, des poireaux et des carottes, mais j'avais les mains trop pleines de terre pour faire des photos. Je note simplement qu'on avait enfilé les pantalons imperméables : ça permet de travailler à genoux et donc de s'épargner le dos.

Ensuite on est passé à l'atelier lavage. Quelques parpaings pour faire les pieds et une grande palette en guise de plateau : voilà la table de lavage, positionnée juste à l'entrée arrière du bâtiment. Le sol est de terre battue : ça devient vite très gadouilleux. Un énorme seau permet de récupérer une partie de l'eau utilisée, mais la majeure partie s'écoule directement au sol.

Concernant la récolte, Quentin explique son exigence en terme de qualité : les légumes défectueux sont rejetés : trop compliquer de fidéliser une clientèle avec des produits "pas présentables". La présentation est donc également soignée : coupes nettes et propres, légumes lavés.

Une fois ce travail fini, c'est l'heure de la pause déjeuner. Je découvre au passage ces genouillères : bien utiles pour préserver les genoux du maraîcher.

L'après-midi c'est préparation d'une petite bande en bord des serres pour semer des navets et de la roquette.  On sort la houe maraîchère de chez Terrateck. Quentin en parle comme d'une "roleroys".
On dévisse la lame sarcleuse pour mettre en place le cultivator ("tri-crocs").

 On va aéré le sol pour préparer le lit de semence et en profiter pour intégrer la fertilisation, ici sous forme d'un engrais organique. Quentin ne chante pas les louanges de ce genre de produit, mais convient que c'est pratique. Présenté sous forme de granulés donc très facile à mettre en oeuvre. Ils apportent un grand nombre de nutriments au sol, là ou un fumier seul serait "plus pauvre". Par contre ils n'apportent aucune matière organique (un comble pour un "engrais organique") : tout simplement car de "matière" il n'y en a pas. Pas de carbone pour le sol avec ce genre de produits. Pratique donc, mais ça ne peut pas suffire sur le long terme.









On épand l'engrais organique, on passe le cultivator, puis un coup de rateau, et ça suffira pour ce sol sablonneux. Mais déjà la fin de la journée sonne et il faut se dire au revoir, avec ces quelques photos :

Des blettes magnifiques.


Un landau de cueillette modulable : ici on a ôté une poignée pour la remplacée par un escabeau (à moitié monté pour montrer le mode d'assemblage).

En sortant je remarque les filets en plastiques enroulés avec les restes de la culture de l'année et m'enquiers de leur sort : on laissera les restes de végétaux se désagréger puis on les fera tomber avant de redéployer le filet pour la prochaine culture.

Une excellente journée, pleine d'enseignements. Merci Quentin !

Sagartzea : fête des pommes basques - Mendionde : samedi 23 octobre 2021

Lekorneko Garroan jai egin du Sagartzeak bere 30 urtebetetzea. Euskal herriko sagar motak bildumatzea eta bultzatzea helburu du elkarte horr...