dimanche 30 décembre 2018

Journal du terrain : 25, 26 et 27 décembre 2018 | fauche et plantation de haie

Premier noël sur le terrain. Je profite de quelques belles journée de cette fin d'année pour planter mes premières boutures, dans l'espoir d'implanter une haie.

J'ai commencé par faucher la bande que je souhaite planter, afin de mulcher un peu le sol et réduire la dynamique de l'herbe avec laquelle mes boutures vont être en concurrence racinaire. Donc on fauche, basique. Et je dispose les rémanents en andain. La zone choisie pour cette première haie est le long du parc à canard des voisins, histoire de ne pas les avoir en vision directe.
La zone de préparation de la haie : tout contre la clôture des canards (à droite)

J'ai récupéré des boutures de charme et tilleul à Bayonne, et sur le terrain j'en ai prélevé de châtaigner, de sureau, de cornouiller, de frêne et de noisetier.
Les boutures

Une fois mon andain prêt, je me suis donc atteler à enfoncer mes boutures dans le sol, et là problème : le sol est tellement compact que les boutures peinent à s'y enfoncer. Pire certaines étaient trop fines et ont brisé lorsque je tentais de les mettre en terre. Résultat pour beaucoup de boutures, je ne suis pas sûr d'avoir pu les faire pénétrer suffisamment dans le sol. Et j'ai pas  mal galéré.
La future haie ? Si les boutures veulent bien prendre ...


Autre chantier : la préparation de zones de culture.
J'ai de nouveau récupérer quelques vieux morceaux de branches sur le chantier forestier où j'avais déjà été taper.


Et bon, j'ai déjà bien galéré pour creuser le sol et enfouir le bois sur deux zones de culture, j'ai donc choisi de les poser simplement à même le sol avant d'entasser par dessus du foin, en mode "on verra bien si ça veut donner que'qu'chose". Paresse ou économie de dos ? C'est selon.



[Édition de décembre 2020 : plus jamais je ne mettrai de bois dans les planches de cultures sans avoir une énorme couche de matière et de terre à ramener par dessus : chez moi il pourri très lentement et c'est très gênant de tomber sur des morceaux de bois quand on essaye de repiquer des plants ou de planter des gousses d'ail !]

J'ai également ramené les restes d'un tas de "pourri" de gazon. Je mets les guillemets car comme il n'y avait QUE du gazon, ça a fermenté et pourri au lieu de composter.

Le tas de "pourri" de gazon

La fauche a été ensuite le seul chantier pour lequel il me restait un peu de motivation. Et pourtant le chiendent a formé un espèce de feutre bien galère à couper avec la faux. J'en ai profiter pour observer les racines.


Heureusement que mon pote Jojo qui habite pas loin pouvait m'héberger : ça m'a éviter de faire trop d'aller retour.

Et puis le dernier jour il n'a plus fait beau : outre l'arrivée à grand pas de la fin de l'année, les nuages ont finalement eu raison de la saison 2018.


samedi 15 décembre 2018

Jardin - 15 décembre 2018

Les averses qui rythment les dernières journées nous ont découragées d'aller au terrain ce week-end. Peut-être que la fatigue de la fin d'année y est aussi pour quelque chose ?

le "jardin" : la capucine -à gauche - s'y développe à merveille (elle est même envahissante étant donnée la surface disponible), un pied d'Oeillet d'Inde fleuri encore (à droite - il était très en retard par rapport aux autres mais aura duré beaucoup plus longtemps).

L'activité "jardin" n'aura pas non plus été des plus intensives : simplement quelques boutures et des "semis" très rudimentaires.
la palette des semis et boutures, devant la maison

Boutures d'abord : j'ai récupéré sur une haie du quartier des branches - que dis-je - des lianes ! encore vertes d'Ipomée pourpre, j'en découpe quelques morceaux là où des bourgeons pointent le bout de leur nez et je les fiche dans des pots de yaourt remplis de mon mélange secret.
les boutures, contre la fenêtre

Recette du mélange secret :
Dans notre quartier, le sol est très largement sableux : il est donc plutôt pauvre et drainant (il ne retient pas l'eau). Pour l'améliorer, j'ai rapporté du terrain de la terre argileuse, assez lourde. Enfin mes tas de compost commencent à donner un compost jeune, certes pas encore mûr, mais qui servira -à défaut de mieux - de matière organique, histoire d'équilibrer un peu le mélange très minéral sable+argile. Si le mélange est secret c'est parce que les proportions relatives des ingrédients sont savamment dosées au pifomètre, ce qui rend chaque millésime inégalable.
Sous les restes de la chayotte se cache le tas de compost. Je l'ai alimenté régulièrement des déchets verts du jardin (tontes de pelouses des espaces publics, lianes surnuméraires de tomate cerise, feuilles mortes, rémanents de désherbage) mais n'y ai jamais mis les déchets de cuisine par peur des mauvaises odeurs sous la fenêtre. Pour l'instant en tout cas aucune mauvaise odeur n'est à déplorer.

J'ai ainsi préparé 5 pots de yaourt avec deux boutures chacun. Advienne que pourra.
boutures de Volubilis (Ipomoea purpurea)

J'ai également profité de cette séance de jardinage pour "planter" les poires sauvages que j'ai récolté à Arcangue
Poires sauvages, photo : Vincent Videlot (Tela Botanica)

et les roses sauvages collectées à Angresse.
Photo : Sole Pep (Tela Botanica)
J'ai aussi rempoté ma jeune bardane,

sorti une moutarde de sa barquette de plastique pour la mettre en pleine terre et fait une bouture de menthe, une autre de verveine citron, une de bourrache et deux de pétunias.
les pieds mère de Verveine citron (à gauche) et de menthe (à droite)
NB : la menthe est issue d'un brin de menthe fraîche achetée en supermarché, qu'on avait mis dans de l'eau (avec des branches de saule) pour qu'elle fasse des racines et qu'on a repiqué. Elle avait fait une première tige, a séché, j'ai coupé les tiges sèches et elle est repartie.
bouture de Pétunia
bouture de menthe, contrairement à la première,
celle-ci n'est pas passée par la case "eau" ... advienne que pourra
bouture de bourrache
Mon "pied mère" de bourrache est issu d'un morceau de bourrache cassée, sauvée du compost du jardin des collègues. Je l'avais directement mis en terre, et maintenu arrosé régulièrement et il a repris. NB : pour toutes les boutures je coupe toutes les feuilles qui sont ouvertes pour éviter trop d'évapotranspiration (ce qui assécherait la bouture et la ferait dépérir), je ne laisse que les jeunes feuilles encore enroulées et les bourgeons.
le "pied mère" de bourrache (j'ai prélevé un rameau qui partait vers la fenêtre). Il est dans un pot à part, posé sur la jardinière entre les pélargoniums
Un jeune pied d'Ancolie qui aura survécu, bon an mal an, tout l'été sous la tomate cerise.
Je suis obligé de couper régulièrement la capucine (il n'y a qu'un pied il me semble, deux maximum), pour éviter qu'elle n'envahisse mon brocoli.
Le brocoli, rescapé des chenilles. Il a fallu veillé régulièrement et expulser les gourmandes pour protéger mon précieux butin ! (qui eu cru que j'appellerai un jour un brocoli "mon précieux" !?)



mardi 11 décembre 2018

Journal du terrain - 8 décembre 2018 | chasseurs et mare

Aujourd'hui très courte visite. D'abord parce que la pluie était annoncée. Nous profitons donc simplement de l'après-midi ensoleillée. Et surtout parce que nous avons prévu d'aller fêter les 40 ans d'un ami : l'heure n'est donc pas au labeur agricole.

Cette courte visite nous permets tout de même d'identifier les indélicats qui roulent chez nous : les chasseurs !

En France, chacun peut librement parcourir les terrains non clos - ce qui est le cas du notre. Il est évident que les us locaux étendent cette permission aux véhicules à moteur. Mais moi, ça ne me plaît pas du tout qu'on roule sur notre terrain. Si je m'interdis l'usage du moteur, ce n'est pas pour laisser à d'autres ce genre de liberté.

Et ils sont là, en rang d'oignons le long de la haie qui donne chez le voisin. Une belle brochette de 4 dans leurs gilets oranges fluo. Avec leur 4x4.

Je suis donc allé les voir pour me présenter. Je leur demande s'ils sont en battue, la réponse est affirmative. Un sanglier a déjà été tué. Ils sont de l'ACCA. Ils me demandent ce que je vais faire du terrain. Je réponds "du maraîchage". Puis je leur dis que s'ils peuvent bien évidemment chasser chez moi (je ne peux pas le leur interdire), je souhaite qu'ils laissent leurs voiture hors de mon terrain.

L'échange sera court, j'essaie de rester cordial malgré l'antipathie que leur activité m'inspire. Heureusement ils sont appelés pour aller ailleurs.

Il me sera difficile d'apprécier jamais cette culture qui m'est étrangère. Néanmoins, et ils me l'ont très bien fait remarqué suite à ma demande : "quand j'aurai les choux et les patates, je serai bien content qu'ils m'évitent les dégâts aux cultures que causes sangliers et chevreuils". Je suis bien obligé de convenir que de tels dégâts ne seraient pas bienvenus, et j'ai trop aimé - gamin - parcourir les bois et les prés en faisant fi de toute clôture pour envisager à présent de fermer le terrain. De toute façon ça coûterait une blinde. Il faudra donc apprendre à cohabiter.


 Le niveau dans la mare est remonté :-)


 La lavande et le romarin dans le tas de terre semblent ne pas s'y faner.



 Les outils sous les arbres.



 Ici, j'avais du mal positionner les plaques en plastiques - à moins qu'elles n'aient bougé à cause du vent ou d'une bestiole ? - en tout cas la pluie a ramolli les briques de terre crue qu'elle a pu atteindre. J'ai repositionné les plaques protectrices.


lundi 10 décembre 2018

Journal du terrain - 24 novembre 2018 | boutures, source, débroussaillage

Ce samedi, le programme est le suivant :

D'abord quelques boutures d'arbres qui tentaient de s'échapper de leur jardin (leurs branches dépassant sur la rue criaient "emmenez moi !"). Nous avons donc accueilli, grands altruistes que nous sommes, un mandarinier, des lilas, un eucalyptus (oui je sais, c'est pas bon en peuplement pur, mais c'est magnifique, et puis c'est juste un seul). Ils ont rejoint saules, bouleaux et aubépines dans les sauts et les bacs où nous les prions de jeter racine.

Quelques photos du terrain, panorama d'Ouest en Est.





Le plus gros tronc (sur la gauche), celui avec la branche morte en haut, est le chêne qui se trouve en limite de parcelle. Ses branches se mélangent avec celles de l'orme qui pousse à sa droite.



Le niveau de l'eau dans la mare a baissé. Son fond n'est donc pas encore imperméable. Mais je veux croire que la sédimentation devrait permettre - à terme - de stabiliser le niveau.

En bas, la source coule, imperturbable.

Voici une courte vidéo de la source qui se trouve dans le fond du vallon.



Et puis nous avons repris le débroussaillage, comme la dernière fois, en remontant depuis la source vers le sud-sud-est.
Après un certain "replat", nous avons ré-attaqué le roncier. Bizarrement c'est une activité très "addictive". Je n'ose dire "plaisante", néanmoins force est de constater qu'il est à la fois jouissif et excitant de donner des coups de cisaille dans la ronce, d'ouvrir un passage dans le fourré et d'accéder ainsi à de nouveaux territoires. Tant et si bien que malgré les pauses nécessaires, il y a chaque fois cette envie de poursuivre la besogne, de continuer, d'avancer.

Au bout d'un moment, nous découvrons - à la fois émerveillés et attristés - les restes d'un géant, abattu là par quelques fous. Nous avons pu dégagé les ronces près de sa dépouille. Chêne ou châtaigner, je ne saurai le dire : l'écorce en tombe et l'humus, déjà, commençait à le recouvrir. Même allongé il est presque aussi haut que moi.
Pour prendre la photo ci-dessous, j'ai du lui grimper dessus.


Une fois le géant passé, nous continuons à travailler dans la pente. Le travail devient un peu compliqué et déjà le jour décline : ce sera tout pour cette fois.


Avant de repartir je remarque que sur le haut du terrain, le long du roncier, l'herbe a été couché et trahit le passage d'une voiture. Or ce n'est pas moi qui ai roulé là. Et ça ne me plaît pas du tout qu'on se permette de rentrer en voiture sur mon terrain. J'ai donc étalé des ronces à l'entrée près de la route, en espérant que ce barrage de fortune - bien que pouvant être aisément aplati par un 4x4 indélicat - suffira à faire comprendre à son conducteur que mon champ n'a pas vocation à devenir une piste agricole.

Sagartzea : fête des pommes basques - Mendionde : samedi 23 octobre 2021

Lekorneko Garroan jai egin du Sagartzeak bere 30 urtebetetzea. Euskal herriko sagar motak bildumatzea eta bultzatzea helburu du elkarte horr...