Journal du terrain - 29 septembre 2018 | mare et briques de terre crue

Cette fois-ci on ne passera qu'une après-midi sur le terrain.

Juste de quoi enlever deux brouettes de terre du trou, où - j'espère - se formera la future mare, et de préparer 13 briques en adobe.

Ce sont des briques longues et assez grosses : environ 40 cm, par 10-12 cm de haut et 8-10 cm de large. On les moule dans une chute de palette.


Le plus long c'est de tamiser la terre pour enlever les plus grosses pierres et les aggloméras de terre sèche, puis de faire le mélange terre-paille-eau.

La terre grossièrement tamisée

de gauche à droite : le mélange final, la terre, la paille

La texture finale est un peu celle de la pâte à modeler du fait de la grande quantité d'argile.


On remplit le moule petit à petit en tassant au fur et à mesure.


Il faut bien mouiller le moule entre chaque moulage, sinon la brique est plus difficile à démouler.

Sa tenue finale dépend de la quantité d'eau dans la pâte, plusieurs tests sont nécessaires pour l'ajuster correctement.

Les briques démoulées gardent leur forme, mais peuvent être légèrement remodelées pour réparer les torsions et défauts dus au démoulage.


Par ailleurs l'état des planches de culture est un peu déprimant : sur la butte il n'y a évidement que les 4 pieds de maïs qui s'élèvent tranquilement mais qui sont voués à dépérir avec l'arrivée de l'automne. Quant à la planche basse, les germination de haricots et de phacélie observés la dernière fois semblent avoir disparus (encore la faute des limaces ?).

Journal du terrain - 19 septembre 2018 | souris, semis, poële

De visite sur le terrain, on découvre pour de vrai les "joies" de la cohabitation avec les petits animaux sauvages :

des souris ont élu domicile dans nos outils (que nous protégeons entre deux visites en les enveloppant dans une bâche). Elles ont grignoté la bâche, pissé sur les outils et même - sacrilège suprême - chié sur nos chaises longues.

Ce n'est pas la première fois que nous observons des souris car nous en avons trouvé (et malheureusement détruit sans le vouloir) deux nids dans les herbes à l'occasion des travaux de jardin.

Résultat, nous avons décidé de conserver les chaises longues et la table pliante à la verticale, contre un tronc d'arbre, plutôt que de les laissé avec les autres outils.

à gauche les outils enveloppés dans la bâche,
à droite, au fond derrière l'arbre : la table pliante et les chaises longues

Autre désagrément : l'installation de nouveaux plants de brocoli n'a pas fait long feu : même s'il semble que les limaces ait eu plus de difficulté à les trouver :


Il ne reste plus que 4 pieds de maïs, qui ont survécu aux limaces, mais j'imagine qu'ils vont faner bientôt à cause de l'automne qui arrive. Je pense qu'il n'y aura plus assez de chaleur pour que les épis se forment et encore moins pour qu'ils mûrissent.

Enfin concernant la planche de culture basse : il n'y a guère que 2-3 germinations et l'herbe qui commence à repousser.

Plantule de haricot ?

Plantule de phacélie ?

Plantule de géranium ? (adventice)

Voici donc une vue de chacune des planches de culture : à gauche la butte, à droite la planche "basse" :


Enfin ultime désagrément de cette journée : on a retrouvé le figuier sans une seule figue : elles ont toutes disparues. Les différentes hypothèses sont :

-> la mise en lumière lui a fait un choc et les figues sont tombées : le truc c'est qu'on a trouvé qu'un seul et unique petit reste de figue au sol, un peu insuffisant pour conforter cette hypothèse.

-> les oiseaux et autres bestioles ont eu plus facilement accès au figuier, les figues étaient plus visibles et ils les ont mangé : sauf qu'à nouveau j'imagine qu'il y aurait des restes de figue à moitié mangées dans l'arbre, or il n'y a plus rien.

-> quelqu'un est passé et s'est servi ... ça m'énerve et en même temps je ne peux pas trop jeté la pierre étant donné que je cueille volontiers tout ce qui n'est pas enclot. Et là même si un promeneur gourmand ne pouvait ignorer nos indices de passage : débroussaillage intensif autour du figuier, je peux admettre qu'il ai pu considérer que c'était en libre accès et donc en libre service.

Par contre du coup je vais envisager la clôture de manière sérieuse pour l'année prochaine.

Journal du terrain - 8 septembre 2018 | mare, semis et brocolis

Ce samedi j'ai seulement une demi-journée au potager, car je pars ensuite en sortie botanique en Ossau.

J'ai donc enlevé 3-4 brouettes de terres du fond de la mare (j'avais bien dit que ça serait long).

Et préparé puis ensemencé une planche de culture basse :
avec la fourche-bêche j'ai essayé de décompacter un peu le sol (en utilisant l'outil un peu comme avec une grelinette)
j'ai cassé les mottes d'herbe mais je ne les ai pas retournées
j'ai rajouté un peu de terre (celle que j'ai enlevé du trou pour la mare) mais pas non plus grand chose : il ne s'agit même pas d'une couche continue sur la planche.

Puis j'ai semé

• haricots "Triomphe de Farcy" (Biau germe)
• épinards "monstrueux de Viroflay" (Biau germe)
• phacélie (Biau germe)
• carottes "Oxhella" (Germinance)
• bardanes "japonaises" (Germinance)
• oignons "blancs de Rebouillon" (Germinance)
• coquelicots "sauvages" (Biau germe)

et enfin un coup de rateau + paillage léger et arrosage.

[édition du 14/07/2019 : dans cette planche AUCUN de ces semis n'a jamais poussé !]

Journal du terrain - 1er septembre 2018 | figuier et poële dragon

Des nouvelles du front : les limaces ont gagné la bataille du brocoli : plus un seul plant, pas même une petite tigette, rien du tout ! Bon, je m'y attendais bien, mais quand même, ça fait .... Saloperie de bestioles.

Heureusement mon papa à moi m'a recommandé cette vidéo du "Potager qui dit non" :


Et quelques idées sont intéressantes à prendre chez nous, notamment les barrières de paillage de fougère (on en a plein sur le terrain - reste à voir si ce sera efficace), et la protection physique via une bouteille en plastique retournée. Bon, j'aime pas le plastique, mais ce sera l'occasion de donner une deuxième vie à tout un tas de déchets (il y en a plein les poubelles dans mon quartier), donc aucun problème pour m'approvisionner.

Bon, après il en revient un peu :


Mais dans un premier temps, je pense que je vais quand même tenter les fougères et les bouteilles. On attendra un peu pour le reste. Et puis on est en train de creuser une mare (blague, voir ci-dessous), donc ça attirera peut-être plus crapauds et hérissons.

Donc oui : j'ai poursuivi la fastidieuse tâche de creuser la mare. Bon ce sera long, en tout cas tant que le sol ne sera pas un tant sois peu ramolli. Je ne voulais pas gaspiller de l'eau à humecter, mais là c'est juste pas possible du tout : c'est du béton. Du coup j'ai arrosé et paillé (pour que ça ne sèche pas tout de suite dans la foulée). On verra ce que ça donne la prochaine fois.

Autre tâche : le poêle dragon a bien avancé. C'était pas gagné d'avance : le premier mélange de terre-paille qu'on a fait ce samedi ne contenait pas assez de paille ou était trop humide : résultat la cheminée qu'on essayait de monter se gondolait, s'affaissait, bref ça ne tenait pas. On a du détruire notre première tentative de cheminé, reprendre le mélange en ajoutant de la paille et recommencer. Et là ça a mieux marché. Voyez le résultat :
Le tamisage de la terre (finalement je m'y suis mis) et le mélange terre-paille, plutôt pailleux.


Enfin, dernier chantier de cette journée : le débroussaillage de la "terrasse" où se trouvent le châtaigner et le figuier.

Vu du sud, ça ne fait pas vraiment "terrasse", mais c'est la sensation que ça donne quand on est sous le châtaigner et qu'on regarde au nord vers le bas du terrain et la vallée.

Châtaigner vu du "dessus"

et du "dessous"

Le figuier, vu de côté : admirez l'absence de ronce devant et entre les branches !

il y a même des figues

presque mûres ... !

le figuier "vu du dessus"

le débroussaillage sur le côté