lundi 26 juillet 2021

Réflexions : justifications du besoin d'habitat à la ferme pour une activité maraîchère

Les règles de l'urbanisme en France rendent les parcelles agricoles inconstructibles (c'est la base).

Par dérogation à ce principe de base, les "chefs d'exploitation agricole" (c'est un statut vis-à-vis de la sécurité sociale agricole) peuvent construire les bâtiments nécessaires à l'exploitation agricole.

Cela n'implique donc pas une interdiction absolue pour les maraîchers et autres cultivateurs de construire leur habitation de fonction sur leur terrain agricole, juste que les organismes en charge d'autoriser la construction (mairie/DDTM, avec avis de la CDPENAF) attendent une justification rigoureusement argumentée du caractère "nécessaire à l'exploitation agricole" de la présence permanente et rapprochée du chef d'exploitation sur place.

D'après les renseignements glanés à droite à gauche, il semblerait que la réflexion s'appuie sur les critères suivants :

[édition du 03/10/2021 : j'ai trouvé un document sur les règles d'urbanisme agricole édité par la chambre d'agriculture de l'Aveyron qui confirme les renseignés "glanés à droite à gauche" : http://www.aveyron.gouv.fr/IMG/pdf/CharteUrbanisme-Fiche1-Regles_constructions_exploitation_agricole_cle26e34f.pdf ]

- amplitude horaire importante (généralement justifiée en élevage notamment par les besoins en terme de traite du lait), mais peut également s'argumenter en maraîchage bio non mécanisé du fait de la charge de travail importante (cf. point suivant)

- la charge de travail importante : entre le désherbage, la gestion de l'irrigation, les travaux de plantation et d'entretien des cultures, la charge de travail peut vite devenir importante.

- le fait de travailler les week-ends est un argument de plus pour justifier la nécessité d'un logement sur l'exploitation.

- le besoin de pouvoir réagir rapidement en cas d'urgence

- l'éloignement de la résidence du chef d'exploitation par rapport à la localisation de l'exploitation (je n'ai pas de seuil précis concernant ce critère, mais j'estime qu'au delà d'une demi-heure de route, ça doit pouvoir se justifier).


Sur la base de ces éléments et d'échanges avec des collègues maraîchers sur la pratique de leur métier, voici les éléments qui me semblent pouvoir justifier la nécessité d'une présence permanente du chef d'exploitation sur une ferme maraîchère.


Gestion de la serre à semis

Particulièrement fragiles, les semis et jeunes plants constituent un enjeu fort de la production maraîchère autonome. La serre à semis nécessite donc une gestion fine de l'ouverture, fermeture, ombrage et arrosage. La fragilité des plants implique que très peu de temps d'exposition à des conditions défavorables suffisent à détruire des jours de travail et peuvent impliquer un manque à gagner important.

Rien que cette nécessaire gestion fine et rapprochée de la serre à semis justifie le besoin de présence permanente du maraîcher sur son exploitation.

Néanmoins d'autres besoins de protections contribuent à justifier ce besoin de présence permanente.


Protection des cultures contre les aléas climatiques

Que ce soit contre le trop chaud, le trop froid, le vent ou les intempéries (grêle notamment), les plantes ne peuvent pas être déplacées comme le bétail pour les mettre à l'abri et il faut donc adapter leur environnement immédiat afin de les protéger.

- contre la chaleur : sous serre il est nécessaire d'adapter en permanence l'aération / ventilation et l'ombrage, ou de recourir à la pratique du bassinage afin de réguler la chaleur, notamment durant les mois chauds.

Ces adaptations se font via l'installation et l'enlèvement de voiles d'ombrage, ou par le badigeonnage de la serre à l'argile, et par l'ouverture et la fermeture des éléments d'aérations (façades pignons et le cas échéant latérales). Si les voiles d'ombrage et le badigeonnage sont des installations prévues pour au moins plusieurs jours, l'ouverture / fermeture des aérations peuvent avoir lieu plusieurs fois par jour, y compris tôt et tard.

Le bassinage quant à lui correspond à un arrosage court visant à dissiper la chaleur via l'évaporation de l'eau (le processus d'évaporation consomme de l'énergie, et donc de la chaleur).

Le besoin de gérer finement la température (et d'éviter les gros coups de chaleur) est particulièrement sensible pour l'ensemble des semis préparés sous serre.

D'avril à octobre (soit durant 7 mois), il y a dans le secteur d'Orthez, plus de 22 jours où les températures maximales dépassent les 30ºC (source : https://www.meteociel.fr/obs/clim/normales_records.php?code=64430003). Le réchauffement climatique devrait logiquement faire augmenter ce genre de situations.

Ci-dessous la première carte donne la moyenne actuelle (période de référence 1976-2005) du nombre de jours de chaleurs (T > 25ºC) par an (60-70 jours vers Orthez) et la seconde donne la tendance pour la période à venir 2041-2070 : + de 80 jours de chaleurs par an dans le secteur d'Orthez, soit une augmentation d'au moins 15 à 30%.

Source : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd



- contre la grêle

Les épisodes de grêle surviennent à l'occasion d'orages, dont la localisation précise reste difficile a prévoir (Météo France 2020). Les périodes les plus à risque sont traditionnellement la transition hiver-printemps : "giboulées de mars" et l'été. Néanmoins ils peuvent frapper tout au long de l'année. En maraîchage, les enjeux se concentrent sur les légumes feuilles (bettes, choux, épinards) et les légumes fruits, notamment ceux à peau fine (tomates et courgettes en premier lieu) mais plus généralement tous les légumes fruits sont très sensibles au moment de la floraison.

La protection des cultures de plein-champ est réalisée par l'installation momentanée de protections par des voiles ou filets pare-grêle.

Ces protections peuvent être mises en place au déclenchement d'alertes Météo-France type "alerte orange orage". Si celles-ci réussissent à prévoir efficacement la survenue des épisode orageux, elles ne parviennent pas à les localiser précisément.

Étant donné les nombreuses interventions nécessaires en maraîchage : gestion de l'enherbement, protection phytosanitaire, etc., combinée à la rotation annuelle des cultures (et donc au déplacement des enjeux) il n'est pas envisageable de fixer des éléments de protection de manière permanente comme c'est parfois le cas en arboriculture.

Il faut donc pouvoir réagir dès l'apparition des alertes oranges, lesquelles peuvent survenir à n'importe quel moment.

NB : s'il semble difficile d'envisager de protéger l'ensemble des cultures à chaque alerte, on concentrera les protections sur les cultures présentant le plus fort enjeu au moment de l'alerte.

Le Sud-Ouest en général et le Béarn en particulier est un secteur avec un des plus grands nombre de jours orageux par an : plus d'une trentaine.


- contre le vent

Les tempêtes frappent chaque hiver, généralement de novembre à mars, certes avec plus ou moins de violence et toutes n'entrent pas dans les mémoires, mais il suffit de vents autours de 80-100 km/h pour constituer des risques sur les serres, or de telles vitesses sont atteintes (presque) tous les hivers.

janvier 2015
février 2017
décembre 2019
mars 2020


Il est alors éventuellement nécessaire de procéder à l'ouverture des serres afin de limiter l'opposition aux vents et d'espérer pouvoir protéger la structure, quitte à perdre la culture en place.

Serres détruites chez une maraîchère béarnaise en mars 2020
(image : SudOuest)

 

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J'ai eu l'opportunité d'échanger avec une maraîchère de Haute-Garonne ayant réussi à obtenir, pour son activité de maraîchage, une autorisation de permis de construire pour son habitation. Voici les éléments qu'elle m'a communiqué concernant la présentation et l'argumentation développée dans sa demande.

1. Elle recommande de réaliser d'abord la demande de construction pour le bâtiment à usage strictement agricole, puis d'attendre quelques années (2-3 ans) avant de faire la demande pour le bâtiment d'habitation : ce laps de temps permet démontrer que l'activité agricole est réellement mise en œuvre, et qu'il ne s'agit donc pas juste d'un prétexte pour se bâtir sa maison sur un terrain à bas coût et/ou dans un contexte "privilégié".

2. Ensuite, si possible, insérer le logement au sein du bâtiment agricole : cela diminuera la quantité de terres agricoles consommées par l'urbanisation, surtout si le logement s'insère à l'étage (pas d'agrandissement nécessaire). En effet l'habitat devenant indissociable du bâtiment agricole, il n'est pas possible de le vendre séparément : c'est une garantie de plus contre le risque de fraude. Et de plus, en réunissant deux constructions en un seul bâtiments, cela limite de facto les mètres carrés imperméabilisés (un seul accès routier, un seul accès réseaux, regroupement/densification des constructions au lieu d'un étalement, limitation du mitage). Éventuellement, si le bâtiment peut être réhaussé au lieu d'être agrandit, cela limiterait d'autant

3. Faire attention aux formulations : demander une autorisation pour un "logement de fonction" et pas pour une "habitation principale" (même si dans les faits ce sera le cas) : tout est dans la manière de présenter les choses.

4. Avoir fait des demandes d'aides (DJA, subventions de la région et/ou du département, etc.) : en effet, si les pouvoir publics ont investit de l'argent pour aider l'émergence d'une activité, il serait regrettable de remettre en cause la pérennité de cette activité en interdisant à l'exploitant·e d'habiter sur place.

5. Si on cultive en bio, il n'est pas inutile de rappeler dans sa demande que ce mode de culture se base surtout sur une gestion préventive des risques phytosanitaires, lesquels ne peuvent être efficacement prévenus que par une observation rigoureuse et régulière des cultures, observations qui nécessitent autant de temps de présence sur l'exploitation, rallongeant le temps de travail par ailleurs déjà conséquent.

6. En maraîchage diversifié, on cultive de nombreuses espèces de légumes qui ont chacune leurs besoins en eau propres : l'irrigation ne peut donc pas être facilement gérée "en grand" et demande une gestion méticuleuse et une surveillance rapprochée.

7. La vente directe sur la ferme est une manière d'élargir sa commercialisation et donc participe à renforcer l'exploitation qui devient plus rentable et plus pérenne. Mais la vente directe implique également une présence durant laquelle il n'est pas possible de s'occuper des cultures.

8. Enfin dernier élément : les différents acteurs publics (mairie, DDTM, CDPENAF) seront attentifs à l'avis de la Chambre d'Agriculture : il est donc opportun (indispensable ?) que le / la porteu·r/·se de projet soit connu·e et bien identifié·e par les services consulaires et que ceux-ci aient validés son dossier en amont.

9. Ne pas surtout pas oublier que les personnes en charge du traitement du dossier d'autorisation ne connaissent pas (du tout) ou (très) mal le métier de maraîcher : il faut donc bien expliquer en détail les différents aspects et ne pas présupposer que les choses sont "évidentes" : non rien n'est "évident".

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enfin et cette réflexion n'est pas directement issue de ma discussion avec cette maraîchère, mais plutôt la conséquence de ces échanges :

--> habiter sur la ferme implique souvent d'y habiter en famille (ne serait-ce qu'avec son conjoint ou sa conjointe) et qu'il est alors éventuellement plus facile de pouvoir recourir à une aide familiale (collaborateur d'exploitation agricole), à même de sécuriser la pérennité de l'exploitation, alors qu'une habitation à distance, ne permet pas cela avec autant de facilité.

mercredi 21 juillet 2021

Rdv Conseil Évolution Professionnelle - 21 juin 2021

Je rentre de mon rendez-vous avec le conseiller en évolution professionnelle, service de France Compétences * (autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage) afin d'avoir de l'information sur le dispositif "démission-reconversion" qui permet de toucher le chômage même suite à une démission, à condition que ce soit dans le cadre d'une création ou reprise d'entreprise, avec un dossier validé.

* dans mon cas, le conseil était assuré par la chambre des métiers et de l'artisanat.

Les informations que j'ai glanées à ce rendez-vous :

-> le dispositif "démission-reconversion" recouvre 3 possibilités :

1/ la création / reprise d'entreprise "directement"

2/ la formation à un nouveau métier

3/ un mixe des deux

-> la rupture conventionnelle est une forme de licenciement - à l'amiable - (c'est pour ça que Pôle Emploi n'en parle pas de manière spécifique sur son site et que les seules situations qui y sont présentées sont "licenciement" ou "démission").

-> il faut (obligatoirement) demander une rupture conventionnelle avant de rentrer dans un dispositif de dossier "démissions-reconversion"

-> la rupture conventionnelle est une négociation. Dans ce cadre le salarié peut par exemple offrir à son employeur de former son successeur (alors que, si l'employeur refuse la rupture conventionnelle, le salarié n'a pas d'obligation de former un successeur : ça peut être un élément de négociation).

-> la rupture conventionnelle fait l'objet d'une convention entre le salarié et l'employeur, laquelle fixe les conditions de la rupture et est contrôlée par l'inspection du travail.

-> pour bénéficier du dispositif de démission-reconversion, il faut avoir travaillé durant 5 ans minimum comme salarié (ou 1300 jours).

-> la commission délibérant sur les dossiers des candidats du dispositif démission-reconversion est composée de représentants de "transition pro" (pas très clair pour moi de quoi il s'agit), de représentants de pôle emploi, des branches professionnelles et des syndicats.

-> il n'y a pas de défense "en présentiel" de son dossier : celui-ci doit donc être très clair et explicite.

-> si dossier pour formation, il faut avoir monté le dossier de formation avant le dossier de démission-reconversion et être capable de bien argumenter le projet de formation, surtout si celle-ci est d'un format nouveau ou atypique.

-> à partir du dépôt de dossier, la commission a un délai de deux mois pour l'examiner, si elle n'a pas le temps de le faire ça vaut validation automatique (mais ils se donnent les moyens de regarder tous les dossiers dans ce délai).

-> la réponse est transmise au candidat la semaine suivant la réunion de la commission

-> si la décision de la commission est favorable, elle fournit une attestation valable 6 mois, pendant lesquels le candidat présente sa démission et s'inscrit à pôle emploi.

NB : le délai de prévenance du salarié pour poser sa démission est définie par la convention collective, généralement 1 mois pour les non-cadres et 2 à 3 mois pour les cadres

-> 6 mois après l'inscription à pôle emploi, celui-ci contrôle la réalité de la mise en œuvre du projet, c'est-à-dire la création de l'entreprise.

-> le CPF (Compte Personnel de Formation) peut être utilisé en amont du dispositif de démission-reconversion pour financer des formations en gestion d'entreprise : comptabilité, gestion, "faire ses devis et ses factures", "calculer son coût de reviens", "communication d'entreprise", etc.

-> le chômage (allocation chômage, ou officiellement : Allocation de Retour à l'Emploi - ARE) est calculé comme 57% du salaire brut et représente une baisse de revenu net d'environ 20 à 23%

-> Il existe un dispositif appelé "Projet de Transition Professionnelle" (PTP) qui permet de financer une formation (à condition qu'elle soit inscrite au répertoire national des certifications professionnelles) à 100% + prise en charge du salaire du salarié durant le temps de formation à 100% (jusqu'à 2x le SMIC, prise en charge dégressive pour les salaires plus élevés).

Ce dispositif est surtout destiné aux personnes n'ayant pas un diplôme de haut niveau et favorise les formations à destination des secteurs très porteurs d'emploi (et au contraire, à tendance à refuser les projets de formation à destination de secteurs "de niche").

-> ce dispositif "PTP" est différent d'un congé pour création d'entreprise (lequel n'est pas rémunéré).

samedi 3 juillet 2021

Réglementation sur l'hygiène des produits alimentaires

 Suite à l'impossibilité de trouver le "guide des bonnes pratiques d'hygiène" concernant la réalisation des conserves alimentaires, j'ai eu l'opportunité d'échanger avec une amie qui m'a indiqué s'être confrontée au même problème.

Elle a contacté la préfecture qui lui a indiqué que son rôle était de faire du contrôle et pas du conseil (je caricature à peine). Néanmoins la personne qui lui a répondu, dans sa grande générosité, lui a donné une liste de références réglementaires en la matière. On regrette juste qu'elle n'ait pas recommandé d'interlocuteur...

Bref, accrochez vous à votre slip, voici un petit tour d'horizon de l'état de mes recherches - ce sera mis à jour au fur et à mesure de mes découvertes : 

Déjà la liste des textes donnée par la préfecture : 

- Règlement européen n° 852/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires [lien direct EUR-Lex]

- Règlement européen n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires [lien direct EUR-Lex]

- Règlement européen n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire (...) [lien direct EUR-Lex]

 - Règlement européen n° 1924/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires [lien direct EUR-Lex]

-  Code de la Consommation, notamment ses articles R. 412-3 à R. 412-6 (identification du numéro de lot) [lien direct LégiFrance]


Sur l'hygiène des denrées alimentaires :

Ce qui suit est un extrait et une interprétation du règlement concernant uniquement les produits végétaux !

Sécurité alimentaire : de la ferme à la fourchette

Règlement européen n° 852/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires [lien vers la synthèse] [lien direct EUR-Lex]

Art. 1 - champ d'application

Il s'applique à toutes les étapes de production, transformation et distribution des denrées alimentaire, sauf :

- dans le cadre de l'usage privé (familial)
- "à l'approvisionnement direct par le producteur, du consommateur final ou du commerce de détail local fournissant directement le consommateur final, en petites quantités de produits primaires;" c'est-à-dire qu'il ne s'applique pas aux produits "bruts" (non transformés) commercialisés en vente directe ou avec un seul intermédiaire en circuit court. La vente directe et les circuits courts, non concerné par ce règlement européen, font l'objet d'une réglementation nationale.

Art. 2 - définitions (non commenté)

Art. 3 et 4 - obligations

-> le règlement établit le principe de responsabilité du producteur

-> application généralisée de procédures fondées sur les principes HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Point, en français : Analyse des Dangers et Maîtrise des Points Critiques), associés à la mise en œuvre de bonnes pratiques d'hygiène.

-> obligation du respect des règles d'hygiènes données en annexe I et II (voir ci-dessous)

Art. 5 - définition procédure HACCP

Les principes HACCP sont les suivants: 

en bleu mes réflexions en la matière dans le cadre du maraîchage diversifié et de la transformation de ses produits :

a) identifier tout danger qu'il y a lieu de prévenir, d'éliminer ou de ramener à un niveau acceptable;

 
b) identifier les points critiques aux niveaux desquels un contrôle est indispensable pour prévenir ou éliminer un danger ou pour le ramener à un niveau acceptable; 
 
c) établir, aux points critiques de contrôle, les limites critiques qui différencient l'acceptabilité de l'inacceptabilité pour la prévention, l'élimination ou la réduction des dangers identifiés;
 
d) établir et appliquer des procédures de surveillance efficace des points critiques de contrôle;
 
e) établir les actions correctives à mettre en œuvre lorsque la surveillance révèle qu'un point critique de contrôle n'est pas maîtrisé;
 
f) établir des procédures exécutées périodiquement pour vérifier l'efficacité des mesures visées aux points a) à e),

et g) établir des documents et des dossiers en fonction de la nature et de la taille de l'entreprise pour prouver l'application effective des mesures visées aux points a) à f).

En gros, il s'agit surtout de prendre le temps de lister les différents risques et les choses à faire pour les éviter. C'est tourné de manière procédurière (et je suppose que c'est fait exprès pour forcer la systématisation des bonnes pratiques). En fin de compte il s'agit de garder les aliments, les locaux et les équipements propres et de faire tout son possible pour éviter les sources de contamination.

 

Règles générales d'hygiène (Annexe I,A du règlement européen)

-> dans toute la mesure du possible, veiller à ce que les produits primaires soient protégés contre toute contamination

(provenant de l'air, du sol, de l'eau, des engrais, des produits phytosanitaire, du stockage, de la manipulation, de l'élimination des déchets)

-> prendre des mesures adéquates, afin, le cas échéant, de:

-- nettoyer (et si besoin désinfecter) les équipements et conteneurs

-- garantir des conditions de stockage et de transport hygiénique et la propreté des produits végétaux

-- utiliser de l'eau potable ou de l'eau propre* là où cela est nécessaire de façon à éviter toute contamination

* cette notion "d'eau propre", distincte de l'eau potable, est donnée relativement à l'eau de mer et étendue à l'eau douce "de qualité similaire" comme : "ne contenant pas de micro-organismes, de substances nocives ou de plancton (...) toxique en quantités susceptibles d'avoir une incidence directe ou indirecte sur la qualité sanitaire des denrées alimentaires" (voir article 2 "définitions" de ce même règlement).

-- les personnes manipulant les denrées doivent être en bonne santé

-- et elles doivent avoir bénéficié d'une formation sur les risques en matière de santé

-- dans toute la mesure du possible, empêcher que les animaux et les organismes nuisibles ne causent des contaminations

-- entreposer et manipuler les déchets et les substances dangereuses de façon à éviter toute contamination

-- tenir compte des résultats de toute analyse pertinente d'échantillons prélevés sur des plantes ou d'autres échantillons, qui revêtent une importance pour la santé humaine

-- utiliser correctement les produits phytosanitaires et les biocides, conformément à la législation applicable

-- ne pas utiliser les mêmes équipements et contenants pour la récolte, le transport et le stockage des produits allergènes et des produits non allergènes (notamment : céréales, œufs, lait, fruits à coque, céleri, moutarde, sésame et lupin, liste complète ici), à moins de les nettoyer entre les deux et de vérifier l'absence de débris visibles.

-> obligation de tenir des registres concernant les mesures prises afin de maîtriser les dangers, ces registres doivent inclure notamment : les produits phytosanitaires utilisés, les ravageurs et maladies détectées, et les résultats de toute analyse d'échantillons prélevés sur des végétaux ou d'autres échantillons, qui revêtent une importance pour la santé humaine.

 

Sagartzea : fête des pommes basques - Mendionde : samedi 23 octobre 2021

Lekorneko Garroan jai egin du Sagartzeak bere 30 urtebetetzea. Euskal herriko sagar motak bildumatzea eta bultzatzea helburu du elkarte horr...