Le Diag Pré-Installation est un document auto-rempli par le porteur de projet et qui détaille différents points du projet agricole de celui-ci. Il vise à formaliser les questionnements nécessaires en vu de l'installation et nécessite que le porteur de projet y apporte des éléments de réponses.
Il s'agit d'une prestation dispensée par les organismes d'aide à l'installation et financée par la région Nouvelle-Aquitaine :
Ci-dessous mon diag pré-installation :
1. Le porteur de projet
1.1 Informations administratives
Nom et Prénom : Florent
Adresse : dans le Sud-Ouest
Adresse de l'exploitation (si différente) :
Téléphone :
e-mail :
date de naissance : 1987
1.2 Situation familiale et professionnelle
Situation de famille (préciser si conjoint·e / enfant(s) et éventuellement proximité ou éloignement d'autres membres de la famille)
Lien de parenté avec le(s) cédant(s) ou futur(s) associé(s) :
sert à identifier si le porteur de projet s'installe en famille ou "Hors Cadre Familial" (HCF), dans ce dernier cas cela donne droit à certaines aides, notamment une modulation bonus de +20% sur la DJA
Situation professionnelle :
Indiquer si salarié / en formation / au chômage / autre. Pour moi : CDI à temps partiel : 80%
Remarques :
Le statut HCF devra être justifié par les livrets de famille des porteur de projet et des cédants dans le cadre d’une demande de DJA
Le statut salarié actuel est un facteur limitant pour la disponibilité vis à vis du projet (formation, etc.).
1.3 Parcours avant installation :
Formations et diplômes : sert à identifier si le porteur de projet dispose de la capacité agricole (titulaire d'un baccalauréat professionnel agricole ou brevet professionnel responsable d'exploitation agricole, ou de manière générale la plupart des diplômes officiels issu de la formation agricole initiale). Pour moi : Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA, niveau bac+2), conférent la capacité agricole.
Stages et expériences professionnelles : sert à identifier si le porteur de projet dispose déjà d'expériences (et donc de compétences) liées à son projet.
Pour moi : bénévolat ponctuel auprès de maraîchers.
1.4 Projet d'installation
Date ou période d'installation souhaitée (choix à expliquer) : Progressivement pour que son compagnon ai le temps de se préparer
L’installation pourrait avoir lieu suite au Stage Paysan Créatif sept. 2022 - sept. 2023 soit au printemps 2024
Demande de DJA ou de prêt d’honneur envisagée ?
Investissement envisagé environ 75 000 €
19 000 d’accompte DJA envisageable
constitués de : 11 000 € de DJA de base (installation en plaine hors zone défavorisée)
+ 20% de bonus pour installation HCF : + 2200 €
+ 15% de bonus pour installation en bio : + 1650 €
+ 25% de bonus pour création d'emploi (création d'une exploitation agricole nouvelle) : + 2750 €
Total DJA = 17 600 €
NB : sera versé en deux fois : un accompte de 80% 9 mois environ après l'installation, le solde de 20% au bout de 3 ans si respect des engagements (sinon il faut rembourser tout ou partie !)
Accompte DJA de base = 14 080 €
Le département des Pyrénées-Atlantiques verse 5000 € en plus aux bénéficiaires de la DJA, payés avec l'accompte des 80%
2. L'exploitation support du projet
2.1 Moyens humain et main d'oeuvre
Projet : Création d'entreprise (pas de reprise). Exploitation individuelle
Remarques : si DJA, dépôt des statuts APRÈS recevabilité du dossier ! (ne pas créer l'entreprise avant d'avoir l'accord de la DJA).
2.2 Contexte juridique et fiscal
Choix du statut juridique : sur un projet d'installation individuelle, 3 formes juridiques sont possibles pour l'entreprise :
- Entreprise Individuelle (EI)
- Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) : sert à dissocier le patrimoine privé du patrimoine de l'entreprise au cas où le porteur de projet en dispose.
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31498
- Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) : il s'agit d'une forme de société qui peut être unipersonnelle ou à plusieurs associés (obligatoirement des personnes physiques). Cette forme facilite la transmission du patrimoine professionnel entre les associés.
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006152233/2008-05-31/
Autres sources sur le sujet :
https://www.msa.fr/lfy/exploitant/statut-juridique-activite-agricole
https://www.economie.gouv.fr/entreprises/entreprise-individuelle-responsabilite-limitee-EIRL#
Informations complémentaires : https://orne.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Normandie/506_Fichiers-communs/PDF/INSTALLATION/statutjuridique-normand-2018.pdf
Montant du capital social : terres achetées pour 15 400 euros (5,5 ha)
Régime fiscal (micro-BA ou réel) : micro-BA
https://www.economie.gouv.fr/entreprises/impot-sur-revenu-benefices-agricoles-ba
Régime TVA (remboursement forfaitaire ou assujetti TVA) :
Assujetti TVA sans doute sur option car le chiffre d'affaire sera a priori trop faible pour être assujetti d'office (CA préssenti : ~ 30 k€, seuil d'assujettissement obligatoire : 85,6 k€)
Rappel : La TVA sur les produits alimentaires destinés à l'alimentation humaine est de 5,5 %.
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F23567
Si chiffre d'affaire HT ≤ 85 800 € : alors possibilité d'opter pour la franchise de base : on ne facture pas la TVA et on ne déduit pas la TVA supportée sur ses achat : aucune déclaration n'est à déposer.
https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/tva
Néanmoins on a quand même payé de la TVA (lorsqu'on achète des intrants et du matériel), on peut alors dans le cadre de l'activité agricole, demander un remboursement forfaitaire : à hauteur de 4,43 % (pour les produits non animaux) vendus à des professionnels (qui doivent fournir une attestation annuelle d'achat).
https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/questions/comment-obtenir-un-remboursement-forfaitaire-agricole
Si le remboursement forfaitaire ne semble pas intéressant, on peut demander à être assujetti volontairement à la TVA
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F35361
Le chiffre d'affaire sera inférieur au seuil rendant l’assujettissement obligatoire, si les ventes se font surtout à des particuliers (vente directe, marchés, amap) alors il ne sera pas possible de demander le remboursement (puisqu'il faut récolter une attestation annuelle de vente à chaque acheteur) , dans ce cas il semble opportun de demander l'assujettissement sur option. Si les ventes se font surtout à destination de professionnels (ventes à des revendeurs [magasins bio], à la restauration scolaire, à des restaurants, …) alors il peut être intéressant d'envisager de demander le remboursement forfaitaire.
4,43 % x 46 000 € = 2038 € : si le chiffre d'affaire est faible (< 46 000 €) et que la TVA payée lors des achats de matériel / fourniture est importante, alors le remboursement forfaitaire risque de ne pas être intéressant.
Par exemple si CA = 30 000 €, alors le remboursement forfaitaire de la TVA est de 1329 €. Si on paye pour plus de 1329 € de TVA dans les achats de matériel / fourniture, ça peut valoir le coup de demander l'assujettissement à la TVA afin de se faire rembourser.
Si on ne paye que peu de TVA (pas d'achat de matériel, peu de fournitures) alors il vaut mieux demander le remboursement forfaitaire.
Sans doute vaut-il mieux être assujetti les années où l'on fait de gros investissements. Et demander le remboursement forfaitaire les années où on n'a pas de gros achats à faire ?
NB : Lors de l'entretien avec le technicien, il m'a signalé qu'il ne connaissait aucun maraîcher qui ai choisi le régime du remboursement forfaitaire de la TVA, et que dès que des investissements sont faits, il vaut mieux demander l’assujettissement volontaire au réel afin de pouvoir se faire rembourser la TVA payée lors des investissements (matériel notamment) : comme celle-ci est de 20% alors que la TVA récoltée sur la vente des légumes n'est que de 5,5% on a vite fait d'avoir un crédit de TVA à se faire rembourser par l'État.
Évolutions prévues et conséquences :
Pas d’évolution envisagée sur le statut juridique, sauf si mon compagnon souhaitait s’installer un jour avec moi. Le statut de conjoint-collaborateur pourrait suffire et ne nécessite pas une modification de statut juridique de l'entreprise (EI possible).
Pourquoi ces choix ?
Volonté de mener un petit projet, « simple » et de vivre en couple sur la ferme.
2.3 Informations administratives
Adresse du siège de l'exploitation agricole :
La localisation d'une exploitation est définie parson siège. Le siège de l'exploitation est, par convention, le bâtiment principal de l'exploitation ou, lorsqu'il n'y a pas de bâtiment agricole, la parcelle agricole la plus importante qui se trouve sur le territoire de la commune où est située la majeure partie des terres agricoles de l'exploitation. Ce n'est pas le domicile du chef d'exploitation, sauf si ce domicile se confond avec le bâtiment principal d'exploitation. Dans la plupart des cas, une exploitation agricole s'identifie à une unité juridique, ou légale, unique. Cette unité juridique correspond à une personne physique pour une exploitation individuelle et à une personne morale pour une forme sociétaire. Plusieurs unités juridiques peuvent être regroupées en une seule exploitation".
Source : http://www.aveyron.gouv.fr/IMG/pdf/CharteUrbanisme-Fiche1-Regles_constructions_exploitation_agricole_cle26e34f.pdf
Répartition des parcelles (cartographie utile) :
Surface en propriété : 5,5 ha d'un seul tenant -> faire valoir direct
1 bloc = 10 planches de 30 m2 en rose : SAU ~ 1,75ha, en bleu : schéma irrigation points de couleurs = arbres fruitiers |
2.4 Assolement et productions végétales
Rotation des cultures :
Organisée sur 8 ans
1. Cucurbitacées : cultures exigeantes, souvent bien couvrantes
2. Chenopodiacées : cultures peu exigeantes, peu couvrantes, profitent de l'effet « désherbage » des précédentes
3. Solanacées : cultures exigeantes, faciles à désherber car « montent » rapidement
4. Engrais Vert : casser le cycle des parasites, enrichir la terre, effet désherbage
5. Liliacées : cultures peu exigeantes, profitent de l'effet désherbage précédent
6. Brassicacées : cultures exigeantes, très couvrantes
7. Fabacées : cultures peu exigeantes (NB : pas d'effet engrais vert puisque haricots récoltés)
8. Apiacées : cultures exigeantes, difficiles (enherbement compliqué à gérer)
1 bloc = 10 planches de 30 m linéaires × 1 m de large = 10 × 30 m² = 300 m²
An / Bloc | Bloc 1 | Bloc 4 | Bloc 7 | Bloc 2 | Bloc 5 | Bloc 8 | Bloc 3 | Bloc 6 |
Année 1 | CUC | API | FAB | BRA | LILI | EV | SOL | CHE |
Année 2 | CHE | CUC | API | FAB | BRA | LILI | EV | SOL |
Année 3 | SOL | CHE | CUC | API | FAB | BRA | LILI | EV |
Année 4 | EV | SOL | CHE | CUC | API | FAB | BRA | LILI |
Année 5 | LILI | EV | SOL | CHE | CUC | API | FAB | BRA |
Année 6 | BRA | LILI | EV | SOL | CHE | CUC | API | FAB |
Année 7 | FAB | BRA | LILI | EV | SOL | CHE | CUC | API |
Année 8 | API | FAB | BRA | LILI | EV | SOL | CHE | CUC |
Assolement suivi via le logiciel Qrop
https://www.latelierpaysan.org/QROP-Logiciel-de-planification-des-cultures-maraicheres
Impression d'écran de l'assolement visualisé dans Qrop |
Produits et commercialisation :
Synthèse des productions renseignées dans Qrop |
Conduite de culture
Pas d’expérience jusqu’à maintenant mais aimerait s’inspirer de l’agroforesterie, du Maraîchage sur Sol Vivant : peu de travail du sol, avoir des animaux (tout du moins à terme, car cela semble complexe lors du démarrage de l’activité)
Lit les bouquins de l’ITAB : http://itab.asso.fr/publications/guide-legumes.php
Production à certifier en AB
Conduite de fertilisation
Ex : fertilisation organique ou de synthèse ; systématique ou non ; réalisation d’analyses, autonomie du point de vue de la fertilisation et coût annuel de la fertilisation.
- Fertilisation organique, raisonnée en fonction des besoins (analyses de sol)
- fumier ? un agriculteur voisin qui a des vaches m’a dit qu’il pourrait m’en fournir, sinon il y a d'autres éleveurs sur la commune
- fumier/fientes de volailles (bassin de production avec exploitations de petites tailles à proximité)
- Mettre en place des engrais verts
- produire sur la ferme les paillages organiques (foin, BRF) via l’entretien de surfaces en prairies et la création de haies et d’arbres têtards
- utiliser les paillages organiques comme source de fertilisation (compostage de surface sur les planches de cultures)
- gagner en autonomie pour la fertilisation.
Vues les surfaces à cultiver (14 blocs x 300 m2 = 4200 m2), les besoins en fertilisants d’origine externe (fumiers et graines pour les engrais verts) devraient être limités à des coûts tout à fait raisonnables.
Conduite des intrants
Ex : traitements systématiques ou ponctuels, lutte biologique ou chimique, désherbage chimique ou mécanique, raisonnement des rotations, coût annuel des intrants, etc.
- Favoriser la lutte biologique via l’entretien de bandes enherbés, de haies et autres infrastructures agro-écologiques : mare (voir paragraphe sur la gestion de l’eau), tas de branchages (pour les hérissons), tas de pierres (pour les reptiles), la plantation de plantes attractives pour les prédateurs et parasites des phytophages : Soucis, Inule visqueuse, …
- Favoriser la présence de prédateurs des campagnols : renards, martres, (non piégeage) rapaces (perchoirs)
– Favoriser la présence des prédateurs d’insectes : chauves-souris (nichoirs),
- Privilégier les traitements préventifs fortifiants avec des Préparations Naturelles Peu préoccupantes (PNPP) de type : macérations et fermentations de plantes cultivées sur la ferme (ortie, consoude, ail, prêle, tanaisie) : participe à limiter les intrants et permettent d’allonger les rotations
- Mettre en place des rotations longues pour empêcher ou limiter le développement des pathogènes
- Principaux intrants envisagés :
- anti-limaces (orthophosphate de fer « slux »)
- préventif contre le mildiou (sulfate de cuivre « bouillie bordelaise »)
- À terme : chercher à réaliser autant que possible des semences de ferme : retenir des variétés adaptées au conditions pédo-climatiques locales et les multiplier localement pour améliorer leur résistance
- Favoriser la diversité spécifique et variétale au cours d’une même saison afin de limiter l’impact des pathogènes sur le rendement global (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).
- favoriser la vie de la faune du sol par le non-travail de celui-ci et la présence de couvertures organiques (paillage = nourriture de la faune du sol) : car un sol non compacté, en bonne santé, permettra aux plants de légumes de pousser dans de bonnes conditions et donc d’être plus résistants aux maladies.
Utilisation de semences de ferme
- Travailler avec les réseaux locaux (ADEAR, CIVAM, etc.) pour identifier les variétés adaptées localement (retour d’expérience des maraîchers locaux)
- Mettre en place, dans la mesure du possible, la production de semences à la ferme
- se garder « le droit » de recourir à des semences du commerce pour les espèces à production fermière compliquée (cucurbitacées notamment), ou lorsqu’il est difficile de réussir des semences indemnes sur le plan sanitaire (virus, …)
Gestion de la protection des sols
ex : travail du sol, TCS, couverts végétaux, etc.
Sol argilo-limoneux, relativement profond, légèrement hydromorphe, haut de coteau un peu acide
- Actuellement : sol très compacté, pauvre en matière organique (couleur claire).
- Pas possible de faire l’impasse sur le travail du sol dans un premier temps (4-5 premières années)
- Mais tâcher de le faire dans la stricte limite du nécessaire, tout en apportant de la matière organique pour reconstituer le stock d’humus du sol et en mettant en place des paillages organiques afin de limiter le recompactage (pluie battante) et la minéralisation trop forte (soleil direct)
- A terme : viser le non travail du sol ou tout au moins un travail minimal et superficiel
- privilégier, lorsque pertinent, le semis en serre à plant puis repiquage permettant d’éviter d’avoir à travailler le sol finement pour créer un lit de semence : le repiquage des mottes ne nécessite pas un sol ultra fin.
- nourrir le sol par l’apport de couvertures organiques (paillages)
Gestion de l’eau
Ex : pratiques pour préserver la qualité de l’eau, gestion de l’irrigation
Ressources :
- un compteur d’eau ;
- une source est présente mais à débit très faible et sans doute trop en contrebas des cultures (~ 20 m de dénivelé) pour pouvoir l’utiliser efficacement ;
- réflexion autours d’un bassin à creuser pour récupérer l’eau de pluie ? Mais bassin versant disponible très faible (situation au sommet du coteau) : pourrait servir d’appoint mais probablement pas de source principale d’approvisionnement. Aurait un rôle d’infrastructure agro-écologique (mare).
- privilégier l’utilisation de l’eau de la mare pour l’arrosage en période de recharge fréquentes (fin de printemps, début d’été), mais éviter son utilisation en période de disette (privilégier l’eau du réseau à ce moment là) : l’eau de la mare ne suffirait de toute façon pas et l’utiliser à ce moment reviendrait à condamner les espèces sauvages qui en ont un besoin vital.
Pratiques à mettre en place :
- agroforesterie : voir comment travailler avec un ombrage léger (qui ne doit pas gêner ni remettre en cause la production) et un effet coupe-vent pour limiter l’évapo-transpiration
- utilisation de paillages organiques pour limiter l’évaporation du sol ? attention pas au printemps pour permettre réchauffement du sol : si paillage à cette période => effet isolant => réchauffement plus lent => retard de production !
- actuellement le sol est compacté et a un faible taux de matière organique (couleur claire) : il faudrait mettre en place des pratiques de restauration des sols (nourriture du sol pour le recharger en matière organique et donc en humus, restaurer ainsi le complexe argilo-humique, non-travail ou travail minimal du sol pour préserver la faune du sol qui, conjointement au complexe argilo-humique, contribuera à une bonne structure du sol et donc à une meilleure réserve utile : sur sol argileux et profond, cela permettra de ne pas gaspiller l’eau (limitation de la percolation, du ruissellement par une meilleure capacité de stockage dans la porosité du sol)
- gestion raisonnée de l’irrigation
- gouttes à gouttes sous les paillages
- arrosages en soirée pour éviter les pertes par évaporation directe en journée
Pratiques mises en place pour favoriser la biodiversité naturelle
mode de gestion et d’entretien des haies, landes, bois, etc..
- présence de bois, landes et prairies sur la ferme
- bois traités en taillis sous futaie, avec maintien d’une grande diversités d’essences : chênes, châtaigniers, merisiers, sorbiers, frênes, saules, houx, noisetiers, cornouillers, aubépine, ...
- landes conservées (pour maintenir la diversité des paysages et donc in fine les écosystèmes support des auxiliaires de cultures)
- prairies entretenues par fauche tardives :
- foin utilisé pour le paillage : plus il est « pailleux », mieux c’est : meilleur rapport carbone/azote
- foin utilisé pour le paillage : sa qualité nutritive pour les herbivores n’est pas un critère pertinent : le récolter tardivement n’est donc pas problématique
- fauche tardive : permet à la faune prairiale (insectes, oiseaux) et à la flore d’accomplir son cycle de reproduction : favorise la biodiversité
- foin exporté hors des prairies pour servir de paillage sur les planches de culture ⇒ évolution à terme des prairies vers des « prairies maigres de fauche » : type d’habitat naturel à plus fort taux de biodiversité = favorable aux auxiliaires des cultures
- plantation de haies
- entretien des arbres en têtards : favorise la biodiversité et source de branches pour le broyage et l’obtention du BRF (fertilisation)
- creuser une mare pour diversifier les écosystèmes locaux (support pour les amphibiens, notamment les crapauds prédateurs des limaces et les libellules prédatrices d’insectes) et servir de réserve d’eau d’appoint
2.5 Animaux
sans objet
2.6 Bâtiments
Il n'existe actuellement aucun bâtiment sur le terrain. Il est envisagé d'en construire un pour répondre aux besoins suivants :
Rangement
matériel (~ 50 m2)
motoculteur et ses outils (fraise, herse rotative, barre de fauche, broyeur, remorque), filets anti-insectes, voiles d'hivernage, arceaux métalliques de fixation des filets et voiles, toiles tissées anti-enherbement, agrafes de fixation, outils manuel de travail du sol (fourches-bêches, grelinettes, bêches, pelles, crocs, râteaux), 2 houes maraîchères (une mono- et une 2-roues) et leurs outils (lame maraîchère, buttoir, griffes, sarcloir, dents Lelièvre, préci-disques, doigts de binage, rouleau écrouteur, rouleau semis, herse étrille, ...)
stockage
des semences (taille d'un frigo)
armoire isotherme fraîche
mise à l'abri des récoltes (~ 50 m2)
--->
espace frais et sec [~ 70%H] : ail et oignons, (5-8 m²)
--->
espace froid [1-5ºC] et humide [85-95%H] ("frigo") : la
plupart des légumes fruits et feuilles en frais, NB : même si le
facteur température ne doit pas être négligé si l'on veut
conserver plus longtemps que 24h, il reste possible de conserver ces
légumes fragiles à température ambiante en recouvrant les cagettes
contenant les légumes de draps humides. (10-12 m²)
--->
espace frais [5-10ºC], humide et ventilé : légumes racines (peu de
possibilité d’empilement donc plus de besoin au sol : 15
m²)
---> espace chaud [min. 10-13ºC] et sec : courges (10
m²)
protection contre le vol (possibilité de fermer, à minima avec une barrière haute), contre les intempéries, contre les "attaques biologiques" (rongeurs, insectes, croissance végétale, moisissures ...)
espace de travail lié à l'activité maraîchage (25-50 m² peut être simplement sous un auvent)
->
manutention des récoltes (lavage, tri, conditionnement)
->
préparation du matériel
-> entretien et réparation du
matériel
espace de transformation (~ 30 m2)
->
laboratoire (préparation, cuisson, stérilisation, congélation?)
->
stockage des produits transformés avant la vente (cave ou cellier)
espace de bureau et commodités (~ 30 m2)
->
stockage des documents administratifs (contrats, factures, devis,
...)
-> suivi administratif et financier (ordinateur, suivi
commercial, comptabilité)
-> bibliothèque technique
(ouvrages et documents de référence)
surface : bureau au sens strict : 10 m2, étagères pour documents administratifs et bibliothèque technique : 5 m2
->
sanitaires (wc et douche) surface : 8 m2 (prévoir
accessibilité PMR !)
-> espace pour se restaurer,
s'asseoir, s'abriter des intempéries
Pour les chantiers importants (plantation des poireaux, récolte des patates, récoltes des courges) : il faut de l'espace pour une dizaine de personnes.
> fonctions complémentaires :
esthétique : architecture vernaculaire d'inspiration traditionnelle, voir notamment les documents publiés par le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement : structure départementale).
Estimation des surfaces nécessaires : sur la base d'observations réalisées chez des collègues maraîchers.
> envisagé : ajouter d’un atelier fruits (pommes, poire, raisin, …) : pressoir et chambre froide de conservation ? À long terme (pas avant 10 ans)
Montant d’investissement envisagé et subventions possibles :
25-30 k€ en investissements pour construire
Région NA : PCAE Plan Végétal Environnement ?
art. 5 : coûts éligibles : « La location de matériel et les matériaux liés aux travaux d’auto-construction en lien direct avec le projet »
2.7 Matériel
Matériel en CUMA : Projet de CUMA maraîchère en Béarn ? Cf. mail du 17 mai 2021 de Doris Robert de La Ceinture Verte de Pau :
« La FDCUMA 640 et la SCIC Ceinture Verte Pays de Béarn initient une réflexion commune sur la possible création d'une CUMA maraîchère en Béarn. »
À voir si cela se réalise et si intéressant pour moi ?
Travaux réalisés par une entreprise :
Il n'est pas prévu de faire réaliser des travaux par une entreprise extérieure (en tout cas pas pour les cultures sur place)
Mais réflexions à mener (plus tard) sur :
> l'opportunité de faire les cultures de pommes-de-terres avec le collectifs de maraîchers locaux autours de la ferme de XXX à XXXX (Entraide).
> à terme éventuellement projet de production de trognes pour production de BRF (paillage, gestion de l'eau, fertilité du sol) : faire appel à une entreprise pour réaliser le broyage ?
Matériel à acheter (investissement) :
Motoculteur neuf avec divers outils fraise, herse rotative, barre de fauche, broyeur, remorque : 14 k€
2 houes maraîchères (une mono- et une 2-roues) et leurs outils (lame maraîchère, buttoir, griffes, sarcloir, dents Lelièvre, préci-disques, doigts de binage, rouleau écrouteur, rouleau semis, herse étrille, ...)
Filets anti-insectes
Voiles d'hivernage (P17)
Arceaux métalliques de fixation des filets et voiles
Toiles tissées anti-enherbement et agrafes de fixation
Outils manuels de travail du sol : fourches-bêches, grelinettes, bêches, pelles, crocs, rateaux, ...
2.8 Aides PAC
Inexistantes en maraîchage
2.9 Stratégie de commercialisation et de diversification
Modes de commercialisation envisagés : Comment commercialiser ? Quels circuits existentQuelle connaissance le porteur de projet a-t-il des circuits possibles et/ou envisagés ?
Cartographie des débouchés et de la concurrence : travail en cours (polygone orange : isochrone 25 minutes)
Débouchés présents :
Marchés :
→ Arthez de Béarn (1800 hab. - 8 km, 10 min) le samedi – tout petit marché, un revendeur de fruit et légumes
→ Orthez (10 000 hab. - 10 km, 15 min) les mardi et samedi
mardi : à voir, il paraît que c'est plus grand que celui du samedi,
samedi : ~ 15 marchands, dont 3 de fruits et légumes dont 2 revendeurs et 1 producteur local en bio (de Morlanne) il y a avait globalement peu de monde au marché mais une queue d'une dizaine de personnes pour le maraîcher bio : plutôt bon signe :-)
→ Artix (3400 hab. - 20 km, 25 min) le mercredi
→ Hagetmau (4600 hab. - 20 km, 25 min) les mercredi et samedi
→ Salies-de-Béarn (4500 hab.- 25 km, 30 min) les jeudi (centre ville) et samedi (sous la halle)
→ Mourenx (6300 hab. - 20 km, 25 min) les mercredi
→ Monein (4400 hab. - 27 km, 32 min) les lundi et vendredi
→ Lescar (9700 hab. - 32 km, 35 min) les dimanche – attention : concurrence « ceinture verte de Pau » ?
→ Peyrehorade (3600 hab. - 50 km, 40 min) c’est loin
AMAP : Il existe 3 AMAP à proximité : à Orthez, Artix et Amou, mais elles n’ont pas de liste d’attente : cela laisse suggérer qu’il n’y a pas une demande forte pour ce type de commercialisation. Celle d’Artix est livrée par le gros maraîcher Larqué du Sud-Est de Pau (Assat).
La Ruche qui dit Oui : groupement de consommateurs auprès desquels on propose des produits sur une plateforme internet, les commandes sont possibles pour retrait à lieu et horaires fixes. Un groupement dans le secteur « Ruche d’Hagetaubin » avec 6 lieux de distribution : Hagetaubin, Arthez, Morlanne, Orthez, Artix et Monségur (Landes). Contactée dans le cadre d’un projet de transformation de légumes (ratatouilles, soupes, chutney, etc.) ce groupement envisagerait de prendre mes produits.
Magasins de producteurs : 3 magasins identifiés dans le secteur :
> L’Épicentre Paysan au poteau de Lanne, Morlanne, au croisement des routes d’Hagetaubin et d’Arthez
> Lait Ptits Béarnais, à la limite de Balansun et Orthez : ne prend que des produits non frais (contacté avant d’identifier la possibilité d’avoir recours à la transformation, peut-être à recontacter?)
> Les Super Fermiers : Drive fermier durant le covid : quel devenir ? À investiguer…
Épiceries et magasins bio : peu présents dans les environs proches : Orthez, Hagetmau. Étudier les possibilités de proposer des produits transformés (conserves) dans des épiceries mieux achalandées (Pau, Biarritz, …)
Si projet de vente à la ferme : semble difficilement envisageable du fait de la situation reculée du terrain, relativement loin des principaux axes de communications
> à 4,5 km (~ 7 min) de Sallespisse : D933 axe Orthez ↔ Hagetmau
> à 5 km (~ 8 min) d’Hagetaubin (D945)
> a 5,6 km (~ 9 min) de Sault-de-Navailles
> à 7,3 km (~ 9 min) d’Arthez de Béarn (D946)
> à 8 km (~ 10 min) de la D817 axe Orthez ↔ Lacq (proche Castétis)
> à 10 km (~ 15 min) d’Orthez
neánmoins au moins un exemple de collègues dans les Landes montre que ce le caractère « loin de tout » n'est pas forcément un facteur limitant : à tester ? À part du temps (pour la communication en amont et la présence durant la vente) cela ne mange pas beaucoup de pain… ?
Si projet d’accueil à la ferme : NON, ou en tout cas pas dans le court terme. à réfléchir peut-être plus tard ?
2.10 Approche économique et financière
rdt, prix de vente, chiffre d’affaire envisagé, coût de production/ha ou/animal, investissements
Raisonnement sur la construction du revenu, les leviers (prix, charges, niveaux d’investissements et d’annuités) et faire le lien avec les besoins privés
Rendement : en moyenne estimé à 3 kg/m²
Prix de vente : voir chapitre Produits et commercialisation
Chiffre d'affaire envisagé : environ 28 000 € sur 2 400 m² de culture ~ 1,75 ha de SAU
Aides PAC : 0 €
Coût production : environ 28 000 € (revenu disponible inclu)
dont Revenu exploitant : 1 150 €/mois soit 14 800 €/an
Attention : pas de trésorerie dans cette simulation : à intégrer !
Construction du revenus : leviers :
→ amélioration technique (meilleure production / meilleur rendement) + 0,5 à + 1 kg/m², soit + 2€/m² soit + 4 000 € de CA
→ prix : difficile d'estimer les possibilités de progressions en l'état. prix fixés par rapports aux observations réalisés sur les marchés et supermarchés. Peut-être possibilité de légère augmentation mais sans doute pas énorme ? + 10 à +20 % ? soit + 2 800 à + 5 600 € ?
→ cultiver une plus grande surface (+ 75 % de surface disponible car simulation faite sur la base de 8 blocs sur les 14 envisagés), soit + 18 000 € (en comptant l'augmentation des charges : engrais, arrosage, produits phytosanitaires)
→ prêts familiaux, pas de prêts bancaires, donc pas de diminution des charges lier au remboursement d'emprunts
→ Actuellement besoins privés ~ 1700 €/mois
→ baisse du loyer (passage de la GrandVille au Village) ~ -100 €/mois (estimation)
→ baisse des achats alimentaires (auto-production) ~ -100 €/mois (estimation)
→ baisse des déplacements privés ~ 100 €/mois (calcul)
→ baisse des impots (puisque baisse du revenu) ~ - 60 €/mois (calcul)
→ baisse des dépenses de loisirs (déjà pas très hautes) ~ - 20 €/mois (estimation)
→ Besoins privés estimés à ~ 1320 €/mois ⇒ manque ~ 200 €/mois que mon compagnon devrait être en mesure d'assurer via ses propres revenus.
Dans les premiers temps, l'activité maraîchère devrait être en mesure de générer le revenu nécessaire à un rythme de vie modeste. Des marges de progressions prévisibles laissent espérer de pouvoir générer un meilleur revenu au bout de quelques années (4-5 ans) permettant d'assurer un niveau de vie répondant à nos attentes.
2.11 Conditions de travail
Pas peur de bosser 40-50h semaine.
Comment le porteur de projet envisage-t-il la pénibilité/le confort de son travail ?
Moyens à mettre en œuvre à court, moyen et long terme
- bâtiment à construire au centre des parcelles afin d’éviter les A/R trop longs entre le champ et le local technique (pour récupérer / déposer les outils, pour rapporter les récoltes, pour faciliter la surveillance)
Voir document « Guide sur la constructibilité en zone agricole » (CA6), p. 12
https://pa.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Nouvelle-Aquitaine/64_publications/GUIDE-CONSTRUCTIBILITE.pdf#page=12
- habitation sur la ferme pour ne pas avoir de temps de trajet et éviter les A/R « de surveillance » en dehors du temps de travail
- équipement d’électro-vannes pour programmer l’arrosage (diminution de la charge mentale)
- varier fréquemment les « postes de travail » afin d’éviter les douleurs dues au gestes répétitifs
- utiliser du matériel adapté permettant de tenir des positions de travail confortables
- réaliser des étirements en fin de journée pour soulager les muscles
A-t-il repéré les périodes de surcharges ? Comment compte-t-il les gérer ?
Surcharge de mai à septembre (durée : 5 mois) du fait des nombreuses productions arrivant à maturité en même temps.
- travailler autant que possible sur l’échelonnement des plantations pour échelonner également les récoltes
- à terme peut-être par de l’embauche ?
Comment conçoit-il l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée (temps libres, vacances) ?
J’aimerais disposer au moins d’un jour de repos par semaine. Je crois (mais cela ressort également du discours de certains collègues) qu’il s’agit surtout d’une question d’auto-contrôle : on peut toujours produire plus si on travaille plus, et partant de là être tenter de « ne pas se reposer ». Mais il faut accepter de ne pas en faire trop afin de conserver une bonne qualité de travail. Le temps est, par essence limité, ajouter une limitation supplémentaire d’auto-contrôle « je ne travaille pas le dimanche » est donc simplement une difficulté mentale : accepter qu’on ne peut pas faire avancer le travail sur ce jour là. Mais ne devrait pas nuire gravement à la productivité (un jour par semaine ce n’est que « 14 % » du temps de la semaine !) Bien au contraire : être bien reposé permet d'être plus efficace.
J’ai conscience qu’il est difficile voire impossible de prendre des congés entre mai et septembre. C’est vrai que ce n’est pas une idée attirante, mais :
- je n’ai jamais eu l’habitude de prendre des vacances d’été en particulier : ce n’est pas quelque chose qui « compte » pour moi et je n’en aurais pas besoin d’un point de vue familiale : pas d’enfants (ni en projet) et un compagnon qui n’a pas de contrainte spécifique pour ses congés (artiste)
- j’ai déjà l’habitude d’avoir un travail largement saisonnier puisque je travaille déjà avec le végétal depuis 10 ans.
- j’espère pouvoir prendre des congés juste avant et juste après la saison la plus chargée afin de « décrocher »
- j’envisage de prendre entre 4 et 5 semaines de congés par an : 1 en avril (sans doute un peu utopique ?), 2 en septembre-octobre (se reposer après la grosse saison) et 1 ou 2 en hiver
Prévoit-il de se dégager du temps pour participer à des formations ? Quelles thématiques?
Le temps de formation est un temps de travail, même si ce n’est pas un temps « directement productif ». J’envisage donc de me former, à raison de 2 à 4 jours par an. Sur des sujets divers en fonction des opportunités et des besoins du moment.
Notamment de participer à des rencontres techniques entre maraîchers afin de discuter des aléas de la saison (« rencontres bout de champ » : 1 à 2 j/an), et plus largement de participer à des formations techniques pour affiner des compétences (1 à 2 j/an), sur l’ensemble des compétences et thématiques professionnelles du maraîchage.
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