mercredi 8 janvier 2020

Réflexion sur l'organisation de la maraîcherie #conseils d'un aîné

Ce soir à l'AMAP, je demandais à Quentin combien d'espèces et de variétés avait-il cultivé lors de son installation. La vrai question derrière celle-ci c'était de savoir s'il avait un avis sur une stratégie : commencer tout de suite en cultures diversifiées ou commencer par un petit nombre de légumes pour éviter la surcharge et d'être débordé.

Il m'a indiqué avoir commencé avec un nombre important de variétés et d'espèces différentes. Et a précisé que sa stratégie, c'est de tester plein de choses pour voir ce qui marche. Puis d'ajuster au fur et à mesure.

Lui travaille avec des variétés "populations" (donc pas des hybrides F1) et il m'a avisé que ceux qui commencent par les hybrides puis passent aux populations sont souvent "déçus" par le rendement moins important et une plus grande hétérogénéité des plantes. Je prends ça comme un avertissement : si on sait qu'on ne veut pas de F1, mieux vaut ne pas y mettre les doigts, surtout pas "pour commencer", sous peine d'avoir du mal à accepter une plus grande adversité lors d'un passage/retour aux variétés "population".

Ensuite on a parlé un peu des planifications des cultures et notamment des rotations.

C'est assez simple en théorie : il "suffit" sur une même planche, de faire tourner les familles de légumes : solanacées (p.ex. : patates), cucurbitacées (p.ex. : courges), apiacées (p.ex : carottes), brassicacées (p.ex. : choux), alliacées (p.ex. : poireaux), etc.

Mais ensuite la pratique vient se mêler de tout ça : on va faire plus de patates que de poireaux, on aurait besoin d'un petit coin pour du basilic, mais sur quelle planche l'insérer sans qu'il ne perturbe toute la rotation ?, et puis c'est juste un bout de planche donc avec quoi combler le reste ?, et puis les poireaux qu'on fini de ramasser en mars, ça empêche d'implanter une autre culture avant donc on peut pas prévoir des patates primeur par exemple. (Ici je laisse pour consultation ultérieure un article - sans doute un peu trop optimiste - sur les possibilités de cultiver certaines espèces en primeur.)

Et puis il faut adapter son plan de culture aux débouchés potentiels.
Bref, le plan de culture faut un peu se prendre la tête dessus, mais sans aller trop loin dans l'anticipation car la réussite de telle ou telle variété, les aléas climatiques, les aléas de réussite / retards / échecs viendront continuellement le chambouler. Mieux vaut sans doute prévoir un plan flexible.

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