mercredi 28 août 2019

La végétation du terrain


La végétation du terrain peut être divisé en deux entités principales : la zone de prairie en cours d'enfrichement, et la zone de bois transformée en fourré arbustif suite a la coupe à blanc qui a précédé la vente.


La zone de prairie-friche est caractérisée par : la Verveine officinale, la Picride fausse épervière, le Millepertuis perforé, le Cirse commun (grand chardon), la Carotte sauvage et la Chicorée sauvage. C'est une végétation vivace, à priori mésohydrique (ni humide ni sèche), qui relève, dans le jargon botanique, de l'alliance du Dauco-Melilotion au sein de la classe des Onopordetea. Cette indication phytosociologique (donc concernant les communautés végétales) est complétée par la présence de deux groupes minoritaires d'espèces : un groupe de prairiales caractérisant des prairies humides pâturées (Mentho aquaticae-Juncion inflexi) le caractère "pâturé" (donc dans une certaine mesure piétiné) s'explique sans doute par le caractère tassé du sol, car cela fait sans doute plusieurs dizaines d'années que le terrain n'a pas été pâturé, et l'aspect "humide" correspond sans doute au caractère très peu perméable du terrain où l'eau stagne facilement avant de ruisseler. Le deuxième groupe correspond aux mégaphorbiaies* eutrophisées du Convolvulion sepium, ce qui renforce le caractère "humide" voir à ce sujet le paragraphe sur l'humidité du sol, ci-dessous.

*mégaphorbiaie : type de communauté végétale caractérisée par des plantes de grande taille, à feuilles larges et à fleurs souvent colorées. Bien que le terme soit basiquement une description morphologique, on l'applique généralement exclusivement aux communautés de zones humides ou fraîches, notamment en lisière forestière.

À partir des indications données par l'index botanique et écologique "baseflor" de Philippe Julve, j'ai calculé les valeurs moyennes et modales de quelques unes des "valeurs indicatrices" (valences écologiques) ce qui donne les informations suivantes :

pH : la moyenne indique une végétation basocline (qui apprécie un certain caratère basique, donc pour simplifier "calcaire" du sol), et le mode indique même un groupe de plantes à tendance plutôt basophile (degré d'affinité aux bases plus important encore que le précédent), ce résultat me surprend : je pensais être sur des sols franchement acides.

Humidité du sol : la moyenne et le mode indiquent une végétation "mésohydrophile", c'est à dire qui aime une situation de sol ni humide ni sèche, mais ce résultat cache deux groupes minoritaires d'espèces : l'un caracterisant des prairies humides et l'autre des mégaphorbiaies eutrophisées. Les valeurs indicatrices des plantes de ces deux groupes (totalisant presque la moitié des espèces observées : 10 / 23) sont celles de communautés se développant en présence d'une certaine humidité.

Liste des plantes présentes dans la friche :
Agrostide stolonifèreGraminéesAgrostis stolonifera L.
Bouton d’or rempantRenonculacéesRanunculus repens L.
Cardère des foullons (“chardon”)CaprifoliacéesDipsacus fullonum L.
Carotte sauvageOmbellifèresDaucus carota L.
Centaurée communeAstéracéesCentaurea decipiens Thuill.
Chicorée sauvageAstéracéesCichorium intybus L.
Cirse commun (“chardon”)AstéracéesCirsium vulgare (Savi) Ten.
Cirse des marais (“chardon”)AstéracéesCirsium palustre (L.) Scop.
Épilobe à 4 anglesOnagracéesEpilobium tetragonum L.
Grand liseronConvolvulacéesConvolvulus sepium L.
Houlque laineuseGraminéesHolcus lanatus L.
Lotier corniculéLégumineusesLotus corniculatus L.
MillepertuisHypéricacéesHypericum perforatum L.
Mouron rougePrimulacéesLysimachia arvensis (L.) U.Manns & Anderb.
Patience à grandes feuilles (“Rumex”)PolygonacéesRumex obtusifolius L.
Patience crépue (“Rumex”)PolygonacéesRumex crispus L.
Petite vesseLégumineusesVicia ervilia (L.) Willd.
Picride fausse-épervièreAstéracéesPicris hieracioides L.
PissenlitAstéracéesTaraxacum sp.
Potentille rempanteRosacéesPotentilla reptans L.
Pulicaire dysentériqueAstéracéesPulicaria dysenterica (L.) Bernh.
Ronce à feuilles d’ormeRosacéesRubus ulmifolius Schott
Vergerette du CanadaAstéracéesErigeron canadensis L.
Verveine officinaleVerbénacéesVerbena officinalis L.

Concernant le niveau trophique de la communauté, il représente des plantes a tendance méso-eutrophiles : donc disposant d'une alimentation moyenne, pas trop mauvaise, mais peut-être pas suffisante non plus pour du maraîchage.

En terme de texture, les plantes en présence sont indicatrices de sols limoneux à argileux. Cette information permet de compléter la tentative d'appréciation de la texture via le test de la bouteille.

Enfin concernant la matière organique, la lecture des valeurs indicatrices laisse un peu perplexe : on est face à deux groupes nettement distincts : d'une part les espèces caractéristiques de friche avec des valeurs indicatrices de sols sans humus et au contraire les espèces de prairie et de mégaphorbiaies avec des valeurs indicatrices de sols très humifiés. Étant donné la couleur claire du sol, l'option très humique est ici évidemment à écarter, les plantes indiquant ce caractère se trouvant ici en situation non optimale pour leur développement.


À suivre



mardi 27 août 2019

Friche ou couvert végétal ?

Les quelques fois où j'ai tenté un travail à la bêche, à la fourche-bêche, à la pioche ou à l'aérobêche, j'ai pu constater que le sol est particulièrement tassé et très difficile à travailler manuellement.

J'ai parlé de la texture de mon sol (peut-être quelque part entre les Sables argilo-limoneux et les Limons sablo-argileux) dans cet article :
https://chemin-de-paysan.blogspot.com/2018/11/journal-du-terrain-3-novembre-2018-test.html?m=1
Pour rappel, le triangle des textures utilisé est là : https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Triangle_textures_sol_GPPA.svg

Je veux encore réaliser des sondages pédologiques à la tarière afin de voir la texture du sol, et je réfléchis en attendant à quel itinéraire choisir pour améliorer la structure du sol.

Pour rappel concernant l'historique du terrain : il était cultivé en conventionnel en maïs et sorgho destinés à une usine de methanisation (jusqu'en 2014 au moins) . Je peux donc supposer que, labour après labour, le sol a été défoncé : son taux de matière organique doit faire peur (très bas, il n'y a qu'à voir la couleur du sol pour s'en convaincre : c'est blanc, jaune, orange, parfois rouge, parfois très légèrement ocre à brun clair, bref bien loin d'un bon brun foncé sans parler de noir (même pas la peine de rêver), et il est tout tassé !

D'ailleurs il n'y a qu'à jeter un oeil à ce qui pousse naturellement sur le terrain : oseilles (les fameux *voix d'outre-tombe* Rumex !!!), cirses, carottes sauvages, cardères, ronces.



Bref la question est donc de savoir : est ce que je peux essayer de donner un coup de pouce à mère Nature pour aider le processus de récupération du sol, ou bien est-ce que toute intervention est vouée à l'échec ? En posant cette question je sens bien que la réponse est avant tout philosophique, mais je me dis qu'entre laisser faire la nature et sortir l'artillerie lourde, il y a peut-être un juste milieu ?

Les organismes agricoles classiques genre Arvalis et compagnie recommandent l'ameublissement en profondeur, voire le sous-solage (je n'ai pas saisi la différence) et parfois le recours à des couverts végétaux. Les organismes moins industriophiles recommandent des couverts végétaux, voire le recours à un travail du sol pour l'ameublir...

Comme je suis pour l'instant complètement endoctriné par les gourous du Maraîchage Sol Vivant, je suis en mode "le sol tu ne travaillera pas", ce qui va bien avec mon aversion pour les moteurs à explosion. (Aversion limitée au champ bien sûr : ce serait le comble de prétendre le contraire étant donné que je fais 170 km de bagnole par weekend pour m'occuper du terrain : ô contradiction chérie !)

Bref, la réflexion est donc partie sur les couverts végétaux. La première question à me poser est : est-ce que ca peut faire mieux que la friche proposée par mère Nature ? Parce que si non, ça vaut pas la peine de me fatiguer et d'investire des sous.

La encore, je suppose que tout va être question de dose. L'idée ce serait donc d'apporter des espèces qui ne viendront pas naturellement (ou pas assez vite, pour autant qu'on puisse, ou pas, essayer de "presser" un peu les choses).

Les espèces que j'envisagerais pour le couvert végétal sont : seigle (effet structurant superficiel grâce à ses racines fasciculées), l'avoine fourragère (structure en profondeur), la luzerne, les vesces, la phacélie, le colza, les radis fourragers ou encore la cameline : dans les documents que j'ai pu consulter (guide technique "produire des légumes bio", guide des couverts végétaux en interculture de SynAgri, cette fiche ferme sur les couverts vegetaux agroforestiers, agro-cahier : choisir et réussir son couvert végétal (itab), etc).

Remarque : là je viens de lister des espèces mais souvent ce sont des groupes d'espèces qui sont donnés : par exemple les graminées amélioreraient la structure du sol grâce à leurs racines fasciculées, mais est-ce vrai pour toutes les graminées ou seulement pour les quelques "classiques" de l'agriculture et plus particulièrement des couverts ? Parce que des graminées j'en ai dans ma prairie-friche : houlque, flouve, agrostide, chient-dent... Autre exemples : les légumineuses apportent de l'azote (j'ai un peu de trèfle des prés, un peu de trèfle blanc, un petit plus de lotier, quelques petites vesces), enfin les brassicacées ont des systèmes pivotant qui permettent de fissurer le sol (alors j'ai pas de brassicacées, mais comme indiqué précédemment : j'ai de l'oseille et des cirses qui ont des forts systèmes pivotants), bref : n'ai-je pas déjà un couvert végétal intéressant ?

[édition du 3 février 2020] Vincent Levavasseur, sur la chaîne de Ver de terre production dit "sur les couverts végétaux, moi je fonctionne en enherbement spontané" bon, bah voilà. 

La réflexion reste ouverte, je reviendrai éditer ce billet au fur et à mesure de son évolution.

lundi 26 août 2019

Estimation des besoins en eau en maraichage

La quantité d'eau nécessaire est estimée à partir d'un bilan hydrique global très approximatif. Son objectif n'est pas de remplir un but pratique, fonctionnel, maiis simplement de disposer d'ordres de grandeurs en terme de besoins.

Le bilan est établi en comparant les apports naturels (pluviométrie) avec les pertes naturelles (évapotranspiration) cette dernière inclue donc la consommation d'eau par les plantes.

Les valeurs sont données en mm de pluie par m2 ce qui équivaut à 1L/m2. Quand on indique donc simplement des mm d'eau, on sous-entend donc mm/m2.

La pluviométrie est tirée du site climat.org
L'évapotranspiration est interprétée à partir de la publication de Darlot & Lecarpentier (1963) Cartographie de l'évapotranspiration potentielle : son utilisation pour la détermination des besoins en eau d'irrigation. IAHS. http://hydrologie.org/redbooks/a062/iahs_062_0143.pdf

La saison de végétation est tirée du site https://fr.weatherspark.com , elle va d'avril à octobre.

Pour cet exercice (à défaut de données plus complètes) on émet l'hypothèse que le bilan hydrique est positif hors période de végétation, soit de novembre à mars, période où les besoins en eau sont habituellement sinon nuls, en tout cas particulièrement bas.

La pluviométrie est donnée en moyenne mensuelle en mm : avril 79 mm, mai 83 mm, juin 73 mm, juillet 52 mm, août 77 mm, septembre 91 mm, octobre 94 mm, soit un total pour 7 mois de saison de végétation de 549 mm. Cela fait en moyenne 78,4 mm/mois.

L'ETp est lue sur la carte du mois de juin de la publication de Darlot et Lecarpentier (1963). Pour la zone qui nous intéresse elle est de 110mm durant le mois de juin. A défaut de plus de données, on extrapole cette valeur aux autres mois de la période de végétation, en supposant que les variations mensuelles probables se compensent en moyenne sur les 7 mois de la periode de végétation retenue.

Si on calcule cette valeur au mois on a 78,4 - 110 = - 31,6mm
Soit sur l'ensemble de la saison de vegetation : - 31,6 x 7 = - 221,2 mm

Pour rappel on parle toujours de mm/m2, si l'on prend une surface de culture de, disons 1,5 ha, cela fait 221,2 x 15 000 = 3 318 000 mm = 3 318 000 L = 3 318 m3

Durant la saison de végétation on aura donc besoin d'environ 3 318 m3 d'eau pour l'irrigation.
NB : dans mon secteur le m3 est facturé 2,36 € TTC, ce qui fait donc un budget eau de 7 830 €/an...

A nouveau, l'objectif n'est pas de disposer d'un chiffre à intégrer dans un budget d'exploitation, mais plutôt de tenter, a partir d'indicateurs très globaux, d'avoir une idée de l'ordre de grandeur des besoins et des coûts associés : quelques milliers de m3 et donc quelques milliers d'euro.

Remarque : cette réflexion n'est pas valable sous serre où la pluviométrie ne compense pas l'évapotranspiration (sauf à irriguer à partir d'un système de récupération d'eau de pluie issue des toits des serres) et où évapotranspiration est potentiellement supérieure à celle envisagée en plein champ.

Toute suggestion pour améliorer cette réflexion et l'estimation qui en ressort est la bienvenue.

samedi 24 août 2019

Traction animale ?

Le pétrole est omniprésent dans nos vies et se passer d'appareils motorisés est devenue un défit qui semble bien dur à relever. Alors bien sûr on peut essayer de modérer leur usage, de le réserver au strict nécessaire, mais comment définir la limite entre utilisation nécessaire vs la solution de facilité ?

Sur la base de cette interrogation, je me suis dit qu'il fallait donc commencer par essayer de faire les choses sans moteur : tester pour constater. Faire l'expérience.
Avec aussi la sensation que l'usage d'appareils à moteur comme première solution empêche de facto de développer des habitudes de travail et des outils pour apprendre à faire sans.

Dans cette optique, le recours à la traction animale apparaît comme une des solutions à envisager notamment pour un certain nombre de travaux de préparation du sol, indispensablesau travail en maraîchage.

Mais quel animal choisir ? Cheval, âne, bœuf ? Lasai ?

Quelle formation est nécessaire ?

Quel bâtiment ? Quel matériel ?

Quelques réflexions en vrac : au fil des découvertes, réflexions, et en commençant par des arguments contre le recours à l'animal :

Un animal seul est malheureux : il faudrait donc envisager d'adopter non pas un mais deux ou trois animaux.

Un cheval comme un âne ou un bœuf necessiterait environ 1 ha de pâture pour subvenir a ses besoins annuels en aliment (ou alors il faut acheter du foin, mais dans ce cas ce n'est pas cohérent avec la recherche d'indépendance vis à vis du pétrole). Donc s'il y a 2 ou 3 animaux, ca fait 2 ou 3 ha nécessaires.

La prairie de pâturage nécessite aussi un entretien particulier (mise en place de clôture, d'un abri, approvisionnement en eau, voire travaux de "culture" de la prairie (ensemencement, amendements, etc) ce qui peut vite ramener au tracteur : donc quelle cohérence ?

Sandra et Tim  (du blog Way Out West Blow-in ) qui ont des chevaux, moutons, ânes, etc, estiment que les animaux sont plus gourmands en ressources qu'une machine car, bien que l'on ait recours à eux que peu de temps dans l'année, ils necessitent des soins constants, ne serait-ce qu'en alimentation, alors qu'un tracteur peut être remisé au garage en dehors des moments d'utilisation. (Toutes leurs vidéos sont passionnantes, by the way).

Mon maraîcher d'AMAP indique d'ailleurs n'avoir pas besoin de plus de 60 litres de gasoil par an pour son tracteur, ce qui relativise pas mal la dépendance au pétrole (en tout cas en terme de cobsommstion).

Le recours à l'animal demande des compétences particulières en matière de soins, d'entraînement (éducation de l'animal su travail).

L'animal ne peut pas travailler au même rythme que la machine : il faut adapter le travail à une charge acceptable, ce qui constitue éventuellement une "contrainte supplémentaire" (mais bon sur ce point, je pense qu'il s'agit plus d'une manière de voir les choses, de choix de vie et de travail, ce n'est donc pas un argument qui me semble très pertinent).

Les animaux necessitent des soins quotidiens : en avoir donne donne donc du travail supplémentaire (or, le métier de maraicher n'est pas réputé pour laisser beaucoup de temps libre...).

Rendu ici, je me demanderais presque pourquoi j'envisage d'avoir des animaux sur la ferme.

Je crois que le contact quotidien avec des animaux est très enrichissant et peut apporter un vrai épanouissement.

Les compétences et donc formations nécessaires pour s'en occuper correctement peuvent être mis en parallèle avec celles nécessaires a l'utilisation de machines.

De même on peut mettre en parallèle l'équipement nécessaire à un tracteur à celui nécessaire pour les animaux : dans les deux cas il faut un bâtiment, du matériel : dans les deux cas c'est un investissement. Aller chez le mecanicien est-ce moins onéreux qu'aller chez le vétérinaire ?

Quand on travaille avec un tracteur, peut on être attentif au terrain, à l'environnement avec la même sensibilité et finesse que quand on travail avec des animaux ? Parce que c'est aussi quelque chose qui compte beaucoup pour moi.

Si le terrain est suffisant, l'entretien des prairies devrait tout de même pouvoir se faire sans tracteur (après tout ca a bien fonctionné comme ça pendant quelques milliers d'années.

Oui je suis sans doute en train de chercher plein de prétextes pour justifier mon envie de travailler avec des animaux plutôt qu'avec un tracteur, mais du moment que j'en ai conscience, n'est-ce pas le principal ?

Quelques liens pour aller plus loin (cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de mes découvertes) :

http://garbure.net/elevage.htm : Élevage d'ânes des Pyrénées

https://www.prommata.org/ : Promotion du matériel agricole moderne en traction animale

[ajouts du 3 mai 2020] 

- Ânes Victoires : vlog et conseils sur l'entretien et l'éducation des ânes - https://www.youtube.com/user/RRRRGRRRrrrr/playlists

- Dress'âne : vlog de dressage asin - https://www.youtube.com/channel/UCt-Tfg5fqiji7kzhG8Ds-JQ/playlists

- Hippotese, le cheval de travail - http://hippotese.free.fr/blog/index.php/

- Attelages bovins d'aujourd'hui - http://attelagesbovinsdaujourdhui.unblog.fr/  - recommandé par "les 10 pattes" https://www.instagram.com/les_10_pattes/

dimanche 18 août 2019

Journal du terrain : 15 et 17 août 2019 | taille de la haie en bord de route

Le jardin ressemble enfin à quelque chose, même si je n'en suis pas encore satisfait. Au moins on voit qu'il y a des plantes cultivées au milieu de la friche.


L'aquarelle du jour d'Alberto MC :-)

Aujourd'hui on a taillé les arbustes le long de la route. L'année dernière les services municipaux (? enfin je suppose que c'étaient eux) sont passés avec le broyeur... bonjour le carnage avec les branches explosées. Du coup on espère qu'en voyant le travail déjà fait, ils laisseront nos arbres tranquilles ... ? Qui ne tente rien n'a rien.

Le joli peuplier blanc avec son feuillage argenté.

Les arbres en bord de route après notre intervention (à comparer avec la première photo)







La Sétaire glauque (Setaria pumila) : "mauvaise" herbe des cultures très commune par chez nous.







Le saule tortueux dont la voisine nous a passé des boutures a bien poussé (la bouture initiale dépassait du sol de 10 cm !). C'est celui qui a le mieux pris de toutes les plantes que nous avons bouturées cet hiver (frênes, platanes, saules roux-cendré, charmes, cornouillers, sureaus ont tous périclité). Seul un autre saule a réussi à s'en sortir.



Le 17 août nous sommes revenus avec des amies qui nous ont filé un coup de main.
Nous avons fait un tour, débroussaillé un peu le chemin de la source (cette année les ronces n'ont pas été trop gênantes, par contre les ajoncs se sont bien développés). Puis nous avons installé une nouvelle planche de culture, beaucoup papoté à l'ombre du grand chêne et planté un pied d'Hibiscus des marais (donné par Patrick) et de romarin (bouture maison).

 Travaux des champs ci-dessus, blanche de céréales ci-dessous.
 Notre première courge !

 Le champ de patates :


On a commandé 24 fruitiers au Conservatoire végétal régional d'Aquitaine, et du coup cela fait plusieurs jours que nous réfléchissons à savoir où nous allons les planter. Ce n'est pas une mince affaire : il s'agit de préserver l'espace de culture, l'espace du futur bâtiment agricole (hangar pour le stockage du matériel et des récoltes et cuisine pour la transformation), l'espace de la filière d'assainissement (très certainement une phyto-épuration), l'espace pour circuler en carriole (ou en tracteur) et éventuellement un espace pour des serres (? <- je reviendrai sur ce point d'interrogation plus bas).

Après plusieurs tentatives de mises en plan qui ne nous ont pas convenues, ni les unes ni les autres, et suite au visionnage d'une vidéo de Damien Dekarz sur le concept de forêt comestible et l'aménagement en croissant de lune (ou en U), on est en train de se décanter pour cette option. Bon, il nous reste au moins 3 mois avant réception des arbres, donc on a le temps de changer d'avis ou d'affiner la chose.

L'idée : couper les vents d'ouest (vent dominants) et du nord (vents froids) et créer une séparation avec les champs d'à côté (maïs, tournesol, assez peu probablement en bio ...) et la maison des voisins (en faisant attention à garder les arbres qui seront les plus proches de chez eux pas trop haut, de manière à ne pas les mettre à l'ombre le matin, mais de toute façon leur maison est orienté vers l'Ouest, donc la haie à l'Est de chez eux, ça ne devrait pas trop les gêner).

en casa hablamos castellano, así que el mapa, pues, esta escrito en castellano :-p
Le point d'interrogation sur les serres : quel type de ferme voulons-nous, quels types de cultures voulons-nous, quels types d'outils voulons-nous ?
Serres chez Quentin, notre maraîcher d'Amap
Serres chez Laura, une collègue récemment installée au Pays Basque
Les serres sont un outil de travail en maraîchage et les recommandations des différentes organisations agricoles auprès desquelles j'ai eu l'occasion de prendre de l'information recommandent toutes de prévoir 10% de la surface cultivée en serres (soit environ 1000 m2 de serres pour 1 ha cultivé).
Dans notre climat humide, si on veut des tomates sans mildiou, les serres semblent être l'outil incontournable. Si on veut des cultures qui n'arrivent pas un mois après celles des collègues (et donc des concurrents), il faut des serres.

Mais ces structures de plastiques me chagrinent fortement. Leur alignement répétitif plus encore. Ça ne colle pas du tout avec l'idée que je me fais de la "ferme idéale".

Bon, après il y a les idéaux et les rêves d'un côté et la réalité de l'autre. Mais peut-être y-a-t'il un juste milieu à trouver (ou des aménagements, ou des modèles de serre) qui permettront de concilier les deux aspects de ce dilemme.

mardi 13 août 2019

Journal du terrain : 10 août 2019 |

Merveilleuses fleurs d'Ipomée, cousine du liseron et soeur de la patate douce.

Ci-dessous : les impressionnantes feuilles de la Bardane, la racine est consommée comme légume au Japon et j'ai bien l'intention de la tester cet automne (c'est une bisannuelle). Cette espèce est indigène et sauvage chez nous, néanmoins ces plants sont issues de graines achetées chez des pépiniéristes, je tâcherai de comparer avec des plantes sauvages, voir s'il n'y a pas des histoires de variétés cultivées.

Les blettes font un peu la tête parce que je ne les arrose pas beaucoup (1x tous les 15 jours grand max). Comme de toutes façon les limaces et autres bestioles ont décidé de ne pas m'en laisser, je les laisserai monter en graine.

Re-bardanes.

Courge.



La bande de céréales que j'ai plantées ... 
 je crois que cette herbe là c'est pas mes céréales, ça ressemble à de la Sétaire (avec les bases rouges).
 Ça par contre, c'est peut-être bien mon seigle. Je crois que c'est le seul qui a pris. L'avoine et le blé ont l'air d'avoir foiré.

 le maïs pousse gentiment.

Les tomates font ce qu'elles peuvent.


Le prunier d'Ente (pruneaux d'Agen) a l'air d'avoir un peu de mal.

 Le pommier "Cardinal rouge" (je vais l'appeler "Rochefort")


Le caroubier :





 
 Dans la haie ouest plantée avec mes parents en mai, seuls trois érables planes ont survécus.

 et quelques saules

 un bouquet de pulicaire dysentérique ! (les noms des plantes ... !)



 Première tomate !


Bérénice nous a donné des pieds de paille, euh, de ciboulette, en me disant : "tu les plantes, tu les arroses et tu vas voir, c'est increvable", et beh ça marche !

 Récolte d'aromatiques : mélisse, thym citronné, sauge, thym

 l'aéro-fourche que m'a prêté Béré' a été mise en application pour préparer les deux dernières planches de culture.
 Les plantes de la "mare" survivent malgré le manque d'eau.

Mise en place des plaquettes des noms des fruitiers :-)


Sagartzea : fête des pommes basques - Mendionde : samedi 23 octobre 2021

Lekorneko Garroan jai egin du Sagartzeak bere 30 urtebetetzea. Euskal herriko sagar motak bildumatzea eta bultzatzea helburu du elkarte horr...