Par une journée bien venteuse et pluvieuse, bref : une journée normale de février, nous avons trouvé refuge sous les serres afin de nous adonner au passe-temps préféré des maraîcher : le désherbage ;-)
D'abord un peu de nettoyage dans la serre qui accueillera bientôt les prochaines cultures : il faut nettoyer les passes-pieds où la pause hivernale a donner le champ libre à des herbes de toutes sortes. Mais la "trêve hivernale" est ici beaucoup plus courte et nous avons donc usé de la houe "normale" pour déloger ces gourmandes. Je dis "houe normale" car la "houe maraîchère" n'est pas bien adaptée pour ce genre de tâche à un stade ou les herbes sont très grandes.
La grande dimension a plusieurs avantages : une certaines inertie thermique que n'ont pas les modèles plus petit : c'est le grand volume qui confère cette propriété. Une "meilleure" tenue aux tempêtes. Je suis un peu surpris par cet argument, spontanément j'aurais eu tendance à penser que, plus c'est grand plus c'est sensible au vent. Il faudra que je creuse la question à l'occasion.
Et voici donc le travail : on désherbe la moitié "interne" de la bande d'herbe contre la bâche (la partie tout à fait contre la bâche est conservée), les tas d'herbes arrachées côté intérieur viendront recouvrir l'herbe non arraché côté extérieur afin d'enrichir le sol en bord de serre et de permettre l'implantation de petites cultures : fleurs et fines herbes.
Quelques restes de tomate cerises, la culture a pourtant été arrachée depuis 1 mois et elles présentent encore à peu près correctement. C'est une variété F1 : la Capriccio.
Mais venons-en donc au travail manuel de haute précision : le désherbage des semis de carotte. Les légumes mesurent en moyenne 2-3 cm, les adventices sont, selon les espèces et leur rapidité, un peu plus petites ou un peu plus grandes (surtout le mouron blanc, grand sprinter parmi les herbes folles).
Voici comment ça se présente avant :
et après désherbage (les granulés bleus sont de l'anti-limaces : ferramol).
Le travail se fait au couteau : on gratte méticuleusement, en prenant soin de discerner les semis de carottes des semis de mauvaises herbes. La palme du mimétisme revient à l'Aphanes (photo ci-dessous), mais on trouvait aussi : du mouron blanc (Stellaria media), des capselles bourses-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris), des Cardamines (Cardamine cf. hirsuta) des céraistes (Cerastium cf. glomeratum), des lamiers pourpres (Lamium purpureum), des laiterons (Sonchus cf. oleraceus), des graminées (sans doutes des pâturins (Poa cf. annua) et peut-être quelques prairiales : houlques - Holcus, flouves - Anthoxantum, agrostides - Agrostis ?), des oxalides jaunes (Oxalis cf corniculata) et plus surprenant : quelques rares Ficaires (Ficaria verna), du Chénopode (Chenopodium album), et sans doute quelques épilobes (Epilobium cf. tetragonum)
Avant désherbage : la carotte en haut à gauche (flèche verte) et l'Aphanes en bas à droite (flèche rouge).
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